Culture : Les artistes du Niger, du Burkina Faso et du Mali ne sont plus les bienvenus sur les scènes françaises

Culture : Les artistes du Niger, du Burkina Faso et du Mali ne sont plus les bienvenus sur les scènes françaises
Un documentaire de Agence Presse Radio
C’est fait, le Quai d'Orsay (ministère des Affaires étrangères en France) a décidé : "Sur instruction du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères,
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
15 Septembre 2023
Réalisation
Agence Presse Radio
Mise en onde & mix
Agence Presse Radio
Illustration
Agence Presse Radio
Production
Agence Presse Radio
C’est fait, le Quai d'Orsay (ministère des Affaires étrangères en France) a décidé : "Sur instruction du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, il a été décidé de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, toute coopération avec les pays suivants : Mali, Niger, Burkina Faso", a expressément indiqué la direction des affaires culturelles française.
Décision prise le jeudi 14 septembre 2023, qui sous-entend que le monde des arts de ces pays n’a plus droits de se produire sur les scènes françaises jusqu’à nouvel ordre.
La naturelle question est : qu’est-ce qui a provoqué cela ? S’agirait-il d’une suspension culturelle de la France avec ces pays ?
Ce qu’on sait, c’est quatre pays francophones africains dont le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Gabon ont connu des putsch militaires ces derniers mois. Mais la France s’est singulièrement acharnée sur le cas du Niger, faisant quasiment fi du Gabon et soutenant le CEDEAO dans l’optique de la réinstallation du président déchu Mohammed Bazoum. On sait aussi que le Mali et le Burkina Faso ont apporté leurs soutiens aux putschistes du Niger.
Un coup dur pour les festivaliers
A n’en point douter, cette suspension portera un coup dur aux festivaliers de ces pays mais aussi pour certains fondateurs de festivals tels que Monique Blin et Pierre Débauche, qui se verront privés de certains de leurs artistes invités, lors de la prochaine édition des Francophonies de Limoges qui se déroulera du 20 au 30 septembre 2023.
"On est tous otage des décisions politiques. Ce sont des décisions qui nous dépassent, mais je les subis en tant qu’organisateur et en tant qu’artiste. C’est d’autant plus difficile que l’on est sur certains projets depuis trois ans. On a une décision qui nous dit que ces artistes ne peuvent plus travailler ici, et c’est très très grave. Je le vis très mal." S’insurge le metteur en scène burkinabè Hassane Kassi Kouyaté.
Selon nos confrères sur place à Paris, "le premier syndicat des entreprises culturelles du secteur public (Syndeac) a demandé ce vendredi 15 septembre au matin, une réunion d’urgence avec le ministère des Affaires étrangères pour tenter de faire infléchir cette décision".
Texte : SACRE Abel
Voix : Clara TOHOURI
0 Commentaire(s)