Emmanuel Macron a entamé le mardi 8 juillet 2025, une visite d’Etat de trois jours au Royaume-Uni, marquée par une réception royale au faste exceptionnel et des échanges diplomatiques d’envergure. Il s’agit de la première visite d’un dirigeant européen depuis le Brexit (retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne) en 2020, soulignant l’importance symbolique et politique de ce déplacement.

Dès son arrivée sur le sol britannique, le président français et son épouse Brigitte Macron ont été accueillis par le prince William et la princesse Kate à la base militaire de Northolt, avant d’être conduits au château de Windsor, où le roi Charles III et la reine Camilla les attendaient pour une cérémonie d’accueil majestueuse, dans un décor empreint de tradition. Ce protocole témoigne de la volonté de réchauffer les relations franco-britanniques, souvent mises à mal depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Lors d’un discours prononcé devant les deux Chambres du Parlement britannique, Emmanuel Macron s’est exprimé en anglais, appelant à une nouvelle ère de coopération entre la France et le Royaume-Uni.

On l’écoute

Le président français a souligné l’importance d’une alliance resserrée face aux défis géopolitiques mondiaux, en particulier la guerre en Ukraine, la situation au Proche-Orient, et la nécessité d'une autonomie stratégique vis-à-vis des grandes puissances ;

Il en parle

Cette rencontre sera également marquée par un volet politique concret. Emmanuel Macron s’entretiendra avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, autour des enjeux migratoires et sécuritaires. Les deux dirigeants évoqueront à cet effet, un futur accord bilatéral de gestion des flux migratoires, ainsi qu’un renforcement de leur coopération militaire.

La visite du président Macron au Royaume-Uni aura également été l’occasion d’un geste culturel fort avec l’annonce du prêt temporaire de la tapisserie de Bayeux au British Museum pour 2026, en échange d’un prêt d’œuvres anglo-saxonnes à la France. Ce symbole du passé commun réaffirme la volonté de coopération culturelle entre les deux pays, au-delà des tensions post-Brexit. Le roi Charles III, lors du banquet d’Etat a qualifié la relation franco-britannique non plus simplement de « cordiale », mais d’« amicale », soulignant une volonté claire de dépassement des précédentes rancunes.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE