L’Algérie a exigé lundi 14 avril 2025, l’expulsion de 12 fonctionnaires français, leur donnant 48 heures pour quitter le territoire. Cette décision marque un nouveau tournant dans les tensions diplomatiques persistantes entre Alger et Paris. 
Elle fait suite à l’arrestation récente, en France, de trois ressortissants algériens, dont un agent consulaire, accusé d’avoir participé à l’enlèvement d’un influenceur algérien. Alger y voit une atteinte à sa souveraineté, dénonçant un acte inacceptable qui justifie une réponse ferme.
Les fonctionnaires français visés sont soupçonnés par l’Algérie d’ingérences dans ses affaires internes, ou d’activités jugées incompatibles avec leur statut diplomatique. Le gouvernement algérien n’a toutefois pas précisé publiquement les raisons exactes de cette mesure, mais évoque des liens avec des réseaux hostiles au régime.
Cette crise éclate peu après la visite du ministre français des Affaires étrangères à Alger, censée apaiser les relations bilatérales. Elle intervient également dans un contexte de tensions durables, mêlant contentieux historiques, questions migratoires, sécuritaires et désaccords sur des sujets sensibles comme le Sahara occidental. 
Côté français, la réaction reste prudente, Paris affirmant vouloir maintenir le dialogue. Les analystes redoutent cependant une nouvelle détérioration des relations si aucun effort diplomatique n’est entrepris rapidement.
Texte et récit :  Silvere Bossiei