Cinq présidents africains sont attendus à la Maison-Blanche aux Etats-Unis d’Amérique (USA), du 9 au 11 juillet 2025, pour un Sommet diplomatique inédit initié par le président américain Donald Trump. Cette rencontre, la première du genre sous le second mandat de Trump, marque une tentative claire de réorienter la politique africaine des Etats-Unis, désormais centrée sur les partenariats économiques stratégiques plutôt que sur les traditionnels programmes d’aide au développement.

Les chefs d’Etat invités sont Brice Clotaire Oligui Nguema du Gabon, Umaro Sissoco Embaló de Guinée-Bissau, Joseph Boakai du Liberia, Mohamed Ould Ghazouani de Mauritanie, et Bassirou Diomaye Faye du Sénégal. Ce choix ciblé traduit la volonté des Etats-Unis de privilégier une coopération resserrée avec des pays considérés comme politiquement stables et économiquement prometteurs. Le programme du Sommet prévoit notamment un déjeuner officiel dès le 9 juillet, suivi de séances de travail sur les échanges commerciaux, les investissements directs, la sécurité régionale et l’accès aux ressources stratégiques telles que les minerais critiques.

Selon les conseillers du président Trump, cette rencontre vise à instaurer un modèle de coopération “gagnant-gagnant” entre les Etats-Unis et l’Afrique, avec une approche centrée sur les résultats économiques concrets. L’une des mesures marquantes de cette nouvelle politique est que les ambassadeurs américains en poste sur le continent africain seront désormais évalués non plus seulement sur leurs relations diplomatiques, mais sur les investissements et accords commerciaux qu’ils réussissent à faciliter.

Ce virage stratégique intervient dans un contexte de compétition internationale accrue pour l’influence en Afrique, notamment face à la Chine, la Russie et la Turquie, dont l’activisme économique et militaire sur le continent s’est renforcé ces dernières années. En réduisant le nombre de participants à cinq, l’administration Trump entend créer un format plus efficace et orienté vers l’action, rompant ainsi avec les grandes messes diplomatiques du passé, comme le Sommet Etats-Unis–Afrique de 2022 sous Joe Biden qui avait réuni 49 dirigeants.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Marie-Paule N’GUESSAN