La restitution du tambour culturel nommé Djidji Ayôkwé appartenant au groupe ethnique ivoirien Ebrié, a été officialisée par la signature d’une convention de dépôt entre la ministre ivoirienne de la Culture Françoise Remarck et son homologue française Rachida Dati, le lundi 18 novembre 2024 à Paris en France.

La ministre française de la Culture en parle

Cet accord concernant le retour du tambour sacré ivoirien, après plus d’un siècle au musée du quai Branly-Jacques Chirac en France, met un terme au processus diplomatique et patrimonial entamé depuis plus de trois ans.

La ministre ivoirienne de la Culture s’est réjouie de cette initiative qui porte ses fruits

La procédure de cette restitution sera d’abord marquée par le prêt de l’instrument culturel à la Côte d’Ivoire, avant le vote d’une loi spécifique par les sénateurs français pour sa restitution à proprement dite, qui devrait intervenir les mois à venir.

Laurent Lafon, président de la commission culture du Sénat de France donne des détails à ce sujet

Des sénateurs français qui s’étaient rendus en septembre 2024 à Abidjan dans la capitale économique ivoirienne, avaient été sensibilisés sur l’importance du tambour parleur pour la Côte d’Ivoire. A leur retour d’Abidjan, ils ont formulé des propositions au ministère français de la Culture, qui s’est alors attelé à la tâche.

Djidji Ayôkwé, littéralement traduit par « tambour qui parle » est une pièce majeure de la communauté Tchaman, long de 3,31 mètres et de 430 kilos, pillée en 1916 par les colons français. Il fait partie des 148 œuvres d’arts réclamées par le gouvernement ivoirien à travers une demande officielle faite en août 2019.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Voix : MASSI de Ganhoué