Le gouvernement malien a officiellement saisi la Cour internationale de justice (CIJ) contre l’Algérie, qu’il accuse d’avoir abattu l’un de ses drones militaires début avril 2025, alors que celui-ci survolait le territoire malien. Dans un communiqué publié le 4 septembre 2025, le ministère malien de l’Administration territoriale a confirmé le dépôt d’une requête introductive d’instance auprès de la CIJ, estimant que cet acte constitue une agression caractérisée, une violation du principe de non-recours à la force et une atteinte manifeste à la souveraineté du Mali.

L’Algérie, de son côté, rejette fermement ces accusations. Selon les autorités algériennes, le drone malien aurait pénétré illégalement l’espace aérien national, comme en témoigneraient les données radar fournies par le ministère algérien de la Défense. Le Mali affirme cependant avoir, à plusieurs reprises, demandé à l’Algérie de fournir les éléments prouvant cette supposée incursion, mais assure n’avoir reçu aucune réponse à ce jour.

Cet incident a aggravé une situation déjà tendue entre les deux pays voisins, déclenchant une vive escalade diplomatique. Les deux capitales ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs, fermé leurs espaces aériens l’un à l’autre, et multiplié les déclarations hostiles. Le Mali voit dans la destruction de ce drone, le point culminant d’une série d’actes jugés provocateurs, et accuse ouvertement l’Algérie d’entretenir, selon ses termes, « une collusion malsaine entre les groupes terroristes et le régime algérien ».

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE
Récit : Massi de GANHOUE