Côte d’Ivoire : Les agents des collectivités territoriales en grève du 9 au 15 septembre

Côte d’Ivoire : Les agents des collectivités territoriales en grève du 9 au 15 septembre
Un documentaire de Agence Presse Radio
La coalition PLUS, regroupant les agents recrutés localement dans les mairies, districts et régions de Côte d’Ivoire
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
11 Août 2025
Réalisation
Agence Presse Radio
Mise en onde & mix
Agence Presse Radio
Illustration
Agence Presse Radio
Production
Agence Presse Radio
La coalition PLUS, regroupant les agents recrutés localement dans les mairies, districts et régions de Côte d’Ivoire, a annoncé une grève de six jours, du 9 au 15 septembre 2025. Ce mouvement vise à protester contre le non-respect des engagements sociaux pris par l’État.
Des revendications en suspens
Lors d’une conférence de presse tenue le vendredi 5 septembre 2025 à la mairie de Cocody, le porte-parole de la coalition, Élie Azragnon, a rappelé que les agents territoriaux, mobilisés depuis plus de 40 ans pour le fonctionnement des services publics locaux — écoles, maternités, état civil ou police municipale —, se sentent aujourd’hui « oubliés du système ».
Selon la coalition, plusieurs mesures sociales annoncées par le président Alassane Ouattara en août 2022, notamment l’indemnité de logement de 60 000 F CFA, l’allocation de transport (5 000 F à Abidjan et 3 000 F à l’intérieur du pays) ainsi que le versement d’un tiers du salaire indiciaire en janvier, n’ont toujours pas été appliquées aux agents recrutés localement.
Des salaires jugés dérisoires
Les responsables syndicaux dénoncent des conditions de vie précaires et des salaires « indignes ». Ils soulignent l’écart entre les responsabilités exercées et les rémunérations perçues, tout en affirmant que les budgets existent mais que les textes d’application manquent encore pour rendre effectives les indemnités.
Un mouvement baptisé “Y en a marre”
La coalition appelle à un arrêt total de travail, sans service minimum, pour dénoncer ce qu’elle considère comme du « mépris » et des « promesses non tenues ». « Nous ne sommes pas des déstabilisateurs, mais des travailleurs fatigués, exaspérés et appauvris », a déclaré le porte-parole.
Une interpellation au chef de l’État
Les syndicats en appellent directement au président Ouattara, qualifié « d’homme de cœur », afin qu’il s’implique dans la mise en œuvre des mesures sociales promises. « Nos enfants et nos familles souffrent, alors que le pays a les moyens. Nous réclamons simplement l’application d’un droit garanti par la Constitution », ont insisté les représentants.
Une coalition toujours mobilisée
Le bureau national de PLUS, conduit par son président Néa Nemlin Blaise, dit Baobab, et composé notamment des vice-présidents Pierre Dumont, Élie Azragnon, Traoré Moussa et Anselme Gogo, a réaffirmé sa détermination à maintenir la pression. Le président a rappelé que depuis janvier 2023, plusieurs démarches ont été entreprises pour obtenir l’application effective des mesures sociales, sans succès à ce jour.
Texte : SACRE Abel
Récit : Massi de GANHOUE
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