La France a officiellement remis mardi 1^er juillet 2025, la base militaire de Rufisque aux autorités sénégalaises, marquant ainsi la troisième rétrocession d’emprise militaire depuis l’annonce du retrait progressif des forces françaises du territoire national. Cette remise s’inscrit dans le cadre d’un processus amorcé au début de l’année 2025, sous l’impulsion du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, qui a fait de la souveraineté nationale une priorité centrale de sa politique étrangère.

Située dans la périphérie de la capitale sénégalaise Dakar, la base de Rufisque abritait jusqu’alors, une station de transmission militaire française d’importance stratégique pour les communications navales dans l’Atlantique et le golfe de Guinée. Sa restitution vient après celles des quartiers Maréchal et Saint-Exupéry à Dakar, en mars 2025, et avant celle des deux dernières bases françaises au Sénégal le 18 juillet 2025 suivi du retrait entier des éléments français du Sénégal.

Ces transferts font suite à la création d’une commission mixte franco-sénégalaise chargée d’organiser le départ progressif des troupes françaises et la réappropriation logistique des sites concernés.

Ce processus de désengagement militaire s’inscrit dans une dynamique plus large observée dans plusieurs pays africains, à l’instar de la Côte d’Ivoire et du Tchad. Pour l’Etat sénégalais, il s’agit non seulement de reprendre le contrôle physique des infrastructures militaires, mais aussi de redéfinir ses relations avec la France sur un pied d’égalité, conformément à la volonté exprimée par le nouveau chef de l’Etat sénégalais.

Avec la rétrocession de la base de Rufisque, il ne reste plus que quelques installations à transférer avant l’échéance de septembre 2025, fixée comme date butoir pour le retrait complet des troupes françaises au Sénégal. Ce tournant historique marque la fin d’une présence militaire vieille de plusieurs décennies et ouvre une nouvelle page dans l’histoire des relations franco-sénégalaises, désormais placées sous le signe du respect mutuel et de la réciprocité.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE