Serge Areski Atlaoui, un Français autrefois condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, a obtenu mardi 15 juillet 2025, l’autorisation de la justice française de bénéficier d’une libération conditionnelle. Cette décision marque une nouvelle étape dans le parcours judiciaire de cet homme âgé de 61 ans, dont le destin avait suscité une forte mobilisation en France et à l’étranger.

Incarcéré en France depuis son transfert en 2021, après plus de quinze ans passés dans les prisons indonésiennes, Serge Atlaoui purgeait encore une peine de réclusion résultant de sa condamnation initiale, bien que sa peine de mort ait été commuée.

Il avait été arrêté en 2005, à Jakarta, capitale indonésienne, dans un laboratoire clandestin de fabrication d’ecstasy, une substance chimique. Malgré sa défense affirmant qu’il n’était qu’un simple technicien chargé de l’installation de machines, la justice indonésienne l’avait lourdement condamné. Son nom était devenu un symbole des limites du système judiciaire en Indonésie et des risques encourus par les ressortissants étrangers face à la peine capitale.

Après de nombreuses démarches diplomatiques et judiciaires, la France avait finalement obtenu son transfert afin qu’il termine sa peine sur le sol national. Depuis son retour, Serge Atlaoui s’est efforcé de démontrer sa volonté de réinsertion, affichant un comportement exemplaire en détention.

La décision du tribunal d’application des peines repose notamment sur l’évaluation de son parcours carcéral, de son projet de réinsertion et de l’absence de dangerosité. Si cette libération conditionnelle suscite des réactions partagées, elle s’inscrit dans le cadre légal français qui permet aux détenus ayant purgé une partie significative de leur peine et présentant des garanties de réintégration, de retrouver la liberté sous certaines conditions.

Serge Atlaoui devrait prochainement quitter la maison d’arrêt où il était détenu, sous contrôle judiciaire strict. Il devra notamment suivre un accompagnement social et psychologique et respecter plusieurs obligations pendant la durée de sa liberté conditionnelle.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE