Cinq migrants originaires d’Asie et des Caraïbes ont été expulsés des Etats-Unis d’Amérique (USA) vers l’Eswatini, anciennement connu sous le nom de Swaziland, dans le cadre d’une politique migratoire particulièrement stricte mise en œuvre sous la gouvernance du président américain Donald Trump. Cette mesure, bien que peu commune en ce qui concerne ce petit royaume d’Afrique australe, s’inscrit dans une série d’actions visant à limiter l’immigration irrégulière et à accélérer les procédures de renvoi.

L’annonce a été faite par les autorités américaines, le mardi 15 juillet 2025. Elles ont précisé qu’il s’agit d’« étrangers criminels en situation irrégulière » que leurs pays respectifs ont refusé de reprendre. Ce sont cinq hommes de nationalité vietnamienne, laotienne, yéménite, cubaine et jamaïcaine. L’Eswatini, pays enclavé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique, est rarement mentionné dans les politiques migratoires américaines, ce qui rend cette expulsion notable.

Selon plusieurs Organisations non gouvernementales, (ONG) spécialisées dans la défense des droits des migrants, cette opération illustre la portée internationale des mesures adoptées par l’administration Trump, dont le durcissement des contrôles à la frontière et la réduction des opportunités de régularisation ont fait l’objet de nombreuses critiques. Elles dénoncent également un manque de transparence dans le traitement des dossiers et une tendance à généraliser les expulsions, indépendamment des conditions humanitaires ou des risques encourus dans les pays de renvoi.

Le pouvoir Trump, fidèle à sa ligne dure sur l’immigration, avait multiplié les initiatives controversées durant son premier mandat, notamment en réduisant le nombre de réfugiés admis, en renforçant les expulsions accélérées, et en restreignant l’accès à l’asile. Cette nouvelle expulsion vers l’Eswatini s’ajoute à un bilan déjà très critiqué par les défenseurs des droits humains.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE