Editorial du 09 décembre 2024 : les bons et les mauvais putschistes

Editorial du 09 décembre 2024 : les bons et les mauvais putschistes

Editorial du 09 décembre 2024 : les bons et les mauvais putschistes

Un documentaire de Agence Presse Audio


​​​​​​​Dimanche 08 décembre 2024, les rebelles islamistes ont affirmé que le président syrien Bachar al-Assad avait "pris la fuite". Il "a quitté la Syrie via l'aéroport international de Damas

2:45 Ecouter

Un documentaire de

Agence Presse Audio


Mise en ligne

09 Décembre 2024


Réalisation

Agence Presse Audio


Mise en onde & mix

Agence Presse Audio


Illustration

Agence Presse Audio


Production

Agence Presse Audio

Dimanche 08 décembre 2024, les rebelles islamistes ont affirmé que le président syrien Bachar al-Assad avait "pris la fuite". Il "a quitté la Syrie via l'aéroport international de Damas.

Les réactions de la communauté internationale ont afflué, à commencer par la France. "L'Etat de barbarie est tombé. Enfin", a réagi Emmanuel Macron sur X. "La fin de la dictature d'Assad est un développement positif et attendu depuis longtemps. Cela montre également la faiblesse des soutiens d'Assad, la Russie et l'Iran", a déclaré Kaja Kallas Première ministre d'Estonie.

Ainsi, le président syrien Bachar al-Assad a été renversé par des rebelles islamistes putschistes. Et le monde des démocrates dont la France a applaudi. Alors qu’elle crie sur tous les toits que le pouvoir doit venir des urnes.

Pour rappel, Assad est arrivé au pouvoir le17 juillet 2000 par un référendum qui l’a désigné président.

Que comprendre de l’applaudissement des démocrate face à un putsch ?

Les grands de ce monde comme on les appelle, enseignent que le pouvoir s’acquiert par les urnes. Que les putschs, rebellions…ne sont pas des voies orthodoxes d’accès au pouvoir d’Etat.

Les jeunes démocraties telles que celles de l’Afrique en ont pris notes et s’efforcent de le mettre en pratique. Mais là où les donneurs de leçon donnent quitus à un putsch, une rébellion qui renverse un pouvoir, on se perd en conjecture !

Lorsque des pouvoirs sont renversés par coup d’Etat en Afrique, le monde est secoué de réactions pour condamner le forfait. Mais il arrive qu’on déplie le tapis rouge à des putschistes comme pour les légitimer, les ovationner pour le travail bien fait. Ce fut le cas au Gabon, lorsque Brice Oligui Nguema renversait Ali Bongo le 30 août 2023. Par la suite, il a été reçu en France par le président Emmanuel Macron avec tous les honneurs dus à un président démocratiquement élu. Rebelote en Côte d’Ivoire où le même putschiste a été reçu sur tapis rouge par les autorités du pays.

Ces choses se sont passées au moment où le capitaine Ibrahim Traoré, Assimi Goïta et Abdourahamane Tiani, prenaient le pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger par le même coup d’Etat militaire. Et le monde des démocrates n’a pas été tendre avec eux, les trainant aux gémonies.

La réception officielle de Brice Oligui Nguema par les autorités de certains pays dits démocratiques met en lumière qu’il y a des bons et mauvais putschistes. Sinon comment comprendre que le renversement de Bachar al-Assad fut applaudi alors qu’il a été chassé du pouvoir par des rebelles putschistes ?

On ne finira jamais de comprendre ce monde…

Texte : SACRE Abel

Voix : MASSI de Ganhou