Dans la ferveur de la précampagne présidentielle qui n’est même pas encore ouverte, le ministre Affaires maritimes Célestin Sérey Doh a fait une sortie de route époustouflante lors d’un meeting politique tenu à Tacourably, dans la région du Guémon, le samedi 8 février 2025.

On l’acoute

Pour parler ainsi du petit-fils du premier président de Côte d'Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, de celui qui a été directeur général de la Direction et le contrôle des grands travaux, l'ex DCGT devenue Bureau national d'études techniques et de développement (BNETD), de celui qui a été sélectionné parmi les « 100 jeunes décideurs du monde de demain » (Young Global Leader of Tomorrow) du Forum économique mondial de Davos (en Suisse), de celui qui fut ministre du plan et du développement de la république de Côte d'Ivoire….il faut avoir assez de haine dans le cœur.

Et comme si cela ne suffisait pas, Célestin Sérey Doh qui pensait défendre son parti le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix(RHDP) a enfoncé le clou

Face à ce qu’on peut qualifier de dérives verbales, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) exprime sa “profonde consternation” face à ces propos, qu’il considère comme “une attaque directe” contre la famille de Félix Houphouët-Boigny, notamment sa nièce biologique, Mariétou Sow, mère de Tidjane Thiam. Le parti rappelle que ces déclarations interviennent dans un contexte politique tendu, à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025, et risquent de fragiliser davantage le tissu social déjà éprouvé par les crises passées.

Le PDCI-RDA exige la "démission immédiate" de Célestin Serey Doh de ses fonctions ministérielles, estimant que ses propos ne sont pas dignes d’un représentant de l’État. Le parti appelle également le gouvernement à condamner officiellement ces déclarations et à prendre les mesures légales et judiciaires qui s’imposent.

Si on devait fixer des critères suggestifs pour reconnaitre un Ivoirien, lui Serey Doh a le même patronyme qu’un ancien président libérien, Samuel Doe, mais personne ne le traite de Libérien ! Si on se souvient que ces dérives à relent xénophobe ont embrasé la Côte d’Ivoire, que le président du parti de Serey Doh Alassane Ouattara en a souffert, une personnalité du haut de son portefeuille de ministre devait être le dernier à surfer sur la fibre de la xénophobie et du régionalisme !

Texte : SACRE Abel

Récit : Marie-Paule N’GUESSAN