Editorial du 20 septembre 2024 /Fin de la dynastie Bongo au Gabon

Editorial du 20 septembre 2024 /Fin de la dynastie Bongo au Gabon

Editorial du 20 septembre 2024 /Fin de la dynastie Bongo au Gabon

Un documentaire de Agence Presse Radio


Le Gabon est un pays d'Afrique centrale situé sur la côte atlantique, étendu sur 267 667 km² et habité par un peu plus de 2,389 millions d’habitants dont les Fangs constituent environ 40% de la population.

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20 Septembre 2024


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Le Gabon est un pays d'Afrique centrale situé sur la côte atlantique, étendu sur 267 667 km² et habité par un peu plus de 2,389 millions d’habitants dont les Fangs constituent environ 40% de la population.

Dans ce pays, le dernier des Mohicans au pouvoir fut Ali Bongo Ondimba. Né Alain-Bernard Bongo le 9 février 1959 à Brazzaville, il accède au pouvoir le 30 août 2009 à la suite de la mort de son père Albert-Bernard Bongo rebaptisé Omar Bongo à la suite de sa conversion à l’islam.

La réélection contestée d’Ali Bongo Ondimba en 2016 pour un 3e mandat a fini par l’emporter par un coup d’Etat militaire le 30 août 2023, jour où le centre gabonais des élections le déclare vainqueur de la présidentielle

Un an après l’incarcération de son épouse Sylvia et de leur fils aîné, Noureddin, l’ancien président a publié une lettre le 19 septembre adressée aux Gabonais, dans laquelle il annonce sa retraite et appelle à la libération de sa famille.

 Reclus à sa résidence de la Sablière depuis le 30 août 2023, l'ancien chef de l'État, a appelé ses compatriotes à la réconciliation nationale tout en réaffirmant son retrait de la vie politique et son "renoncement définitif à toute ambition nationale" ainsi que celui de son épouse Sylvia et de son fils Nourredin.

Une annonce qui met fin à la dynastie des Bongo à la tête du Gabon après 56 ans de règne sans partage.

Dans cette missive aux accents de contrition, l'ancien numéro un gabonais assume pleinement et seul toutes les insuffisances constatées sous ces deux septennats "tant sur le plan social que s'agissant du fonctionnement de nos institutions".

Toujours dans la même lancée, le repenti appelle "à l'arrêt des tortures intentées contre sa famille, plus particulièrement son épouse et son fils". C'est donc conscient des errements de sa gouvernance et de la volonté de ses concitoyens de changer de système qu'il a également appelé à renoncer à la vengeance et à écrire la prochaine histoire de notre pays avec "harmonie et humanité" tout en s'engageant avec honneur et sincérité à ne "jamais constituer, pour le Gabon, un risque de menace, de trouble et déstabilisation dans ce moment de reconstruction". Pour autant, Ali Bongo Ondimba n'est pas allé jusqu'à demander pardon à ses compatriotes.

Un retrait dont l’une des premières conséquences serait l'élection ou la désignation d'un nouveau président du Parti démocratique gabonais (PDG), formation politique dont il était jusqu'alors "Distingué camarade président" (DCP).

Texte : SACRE Abel

Voix : Marie-Paule N’GUESSAN