Editorial du 12 décembre 2024 : Actualité africaine/AES-CEDEAO : vivre ensemble ou périr !

Editorial du 12 décembre 2024 : Actualité africaine/AES-CEDEAO : vivre ensemble ou périr !

Editorial du 12 décembre 2024 : Actualité africaine/AES-CEDEAO : vivre ensemble ou périr !

Un documentaire de Agence Presse Audio


​​​​​​​Depuis le 28 janvier 2024, les pays membres de l'Alliance des États du Sahel (AES) le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont quitté la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)

2:37 Ecouter

Un documentaire de

Agence Presse Audio


Mise en ligne

12 Décembre 2024


Réalisation

Agence Presse Audio


Mise en onde & mix

Agence Presse Audio


Illustration

Agence Presse Audio


Production

Agence Presse Audio

Depuis le 28 janvier 2024, les pays membres de l'Alliance des États du Sahel (AES) le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont quitté la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Mais selon les textes de l’organisation sous régionale, tout départ de l’organisation, prend effet après un an de l’annonce de la volonté de partir.

Tenant compte de cette exigence, c’est le 24 janvier 2025 que le départ des pays de l’AES sera effectivement pris en compte par la CEDEAO, même si les requérants ont annoncé que leur décision était avec effet immédiat. 

 

AES-CEDEAO, qui va mourir ?

 

La question mérite d’être posée car les pays de l’AES et de la CEDEAO ont des besoins croisés. Pris isolément, chacun des trois pays de l’AES a immanquablement besoin de ses partenaires restés dans la CEDEAO.

Outre les enchevêtrements familiaux, le Niger partage près de 1 500 km de frontière avec le Nigeria, sans oublier que le Nigeria reste le premier partenaire économique du Niger. On pourrait dresser le même tableau pour les relations étroites entre le Mali et ses voisins ivoirien et sénégalais. Environ 90 % des importations/exportations du Mali passent par les ports d’Abidjan et de Dakar. La Côte d’Ivoire accueille la plus grande diaspora malienne dans le monde.

Selon Aristide Ouédraogo, (directeur du pôle production, transport et mouvement d’énergie de la Société Nationale d'Electricité du Burkina (SONABEL), 50 Mégawatts de l’électricité du Burkina Faso proviennent de la Côte d'Ivoire et 200 mégawatts du Ghana.

Le port d’Abidjan et de San Pedro desservent principalement le Burkina Faso et le Mali en marchandises et commandes venant de tous les côtés du monde. 

 

De leur côté, les trois pays de l’AES fournissent du bétail, de la volaille et certaines céréales à la Côte d’Ivoire et aux pays de la CEDEAO. 

Du point de vue sécurités, la lutte contre menace terrorisme ne peut être gagnée unilatéralement car il faut que chaque frontière soit sécurisé de l’intérieur par les pays. Les pays de l’AES étant entourés par ceux de la CEDEAO, ils doivent travailler impérativement ensemble pour gagner cette lutte.

Partant de ces constats, il est clair que l’AES et la CEDEAO sont intimement interconnectées par leurs intérêts économiques, géostratégiques et sécuritaires.

La fracture politique qui s’est opérée en janvier 2024 ne doit pas dépeindre sur leurs intérêts communs qui doivent être protégés et préservés.  Si cela n’est pas fait, soit l’AES soit la CEDEAO mourrait…

Texte : SACRE Abel

Voix : Marie-Paule N'GUESSAN