Editoriale du 18 octobre 2024 : Faut-il débaptiser les rues et monuments portant des noms étrangers en Afrique ?

Editoriale du 18 octobre 2024 : Faut-il débaptiser les rues et monuments portant des noms étrangers en Afrique ?
Un documentaire de Agence Presse Radio
60 ans après les indépendances en Afrique, nombreux sont les Africains qui se demandent pourquoi dans nos pays
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
18 Octobre 2024
Réalisation
Agence Presse Radio
Mise en onde & mix
Agence Presse Radio
Illustration
Agence Presse Radio
Production
Agence Presse Radio
60 ans après les indépendances en Afrique, nombreux sont les Africains qui se demandent pourquoi dans nos pays, nous avons toujours des rues, écoles et monuments qui portent des noms tels que pont Dé Gaulles, Boulevard de Marseille, Latrille, rue Paul-Langevin, pendant qu’en France ou en Angleterre, nous ne trouvons pas des monuments ou rue célébrant des personnalités africaines telles que Péléforo Gbon Coulibaly, Zokou Gbély, Samory Touré, Kwame Nkrumah, Thomas Sankara, Cheikh Anta Diop…
Depuis le 15 octobre 2024, le Niger de Abdourahamane Tiani semble avoir compris cette réalité en débaptisant les rues et monuments du pays à consonance française, en faveur des noms et effigies africains.
L’avenue qui portait le nom du général Charles de Gaulle est désormais baptisée avenue Djibo-Bakary (Figure politique nigérienne, 1922-1998), le monument consacré aux morts des deux guerres mondiales devient Bubandey Batama (« A nos morts », en langue djerma). A Niamey, un monument a même été totalement refait : le portrait du commandant et explorateur français Parfait-Louis Monteil, gravé depuis des décennies dans un monument en pierre, a été remplacé par une plaque à l’effigie de Thomas Sankara, ancien président du Burkina Faso, tué dans un coup d’Etat en 1987, la place de la Francophonie a été renommée place de l’Alliance-des-Etats-du-Sahel (AES).
En plus de perpétuer la colonisation par le baptême de nos monuments aux noms étrangers, nous consacrons l’aliénation et la soumission dans ce monde de pluralité et de rapports gagnant-gagnant où chaque pays revendique sa souveraineté.
Le jour, des universités, des écoles ou des symboles européens porteront des noms tels que Henriette Dagri Diabaté, Francis Wodié, Kragbé Gnangbé, Léopold Sédar Senghor etc… le baptême de nos monuments aux noms étrangers aura du sens !
Texte : SACRE Abel
Voix : Silvere BOSSIEI
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