Le département d'État américain a annoncé, le 28 octobre 2024 à travers un communiqué, qu'il imposera des restrictions sur l'octroi de visas pour les individus jugés menaçants pour la démocratie au Ghana, en amont des élections générales prévues en décembre 2024 dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Depuis près de vingt ans, le Ghana est reconnu pour ses élections pacifiques, libres, justes et transparentes.

Les élection présidentielle et parlementaire se tiendront le 7 décembre, représentant les neuvièmes élections générales consécutives depuis le retour à un régime démocratique multipartite en 1992. Cependant, des allégations d'irrégularités dans les listes électorales cette année soulèvent des inquiétudes quant à un possible recul démocratique.

Antony Blinken, le secrétaire d'État américain, a précisé dans un communiqué que cette nouvelle politique de visas ciblerait uniquement les personnes "qui sapent la démocratie", sans s'en prendre au gouvernement ou au peuple ghanéen.

Dans le mois de septembre, le National Democratic Congress (NDC), principal parti d'opposition, a organisé des manifestations à l'échelle nationale pour exiger un audit des listes électorales, affirmant avoir identifié des milliers de transferts non autorisés et des suppressions de noms d’électeurs.

L'actuel président Akufo-Addo achève son deuxième et dernier mandat de quatre ans En 2024. L'ancien président John Dramani Mahama, représentant le NDC et ayant perdu lors des élections de 2016 et 2020, se présentera face au vice-président Mahamudu Bawumia du New Patriotic Party lors de ce scrutin.

En 2023, le département d'État américain avait déjà mis en œuvre une politique similaire de restriction des visas avant les élections générales au Nigeria, visant à limiter l'entrée aux personnes "considérées comme responsables ou complices de l'affaiblissement de la démocratie au Nigeria".

Texte et voix : Silvère BOSSIEI