Faits divers/ Gagnoa : mis en liberté, un individu visiblement fatigué du dehors retourne en prison moins de 24 heures après !

Faits divers/ Gagnoa : mis en liberté, un individu visiblement fatigué du dehors retourne en prison moins de 24 heures après !

Faits divers/ Gagnoa : mis en liberté, un individu visiblement fatigué du dehors retourne en prison moins de 24 heures après !

Un documentaire de Agence Presse Audio


C’est une performance qui mérite d’être soulignée, si ce n’est dans les annales sportives, du moins dans les registres de la maison d’arrêt de Gagnoa.

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12 Novembre 2025


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C’est une performance qui mérite d’être soulignée, si ce n’est dans les annales sportives, du moins dans les registres de la maison d’arrêt de Gagnoa. Le fugitif G.S., 24 ans, a démontré un attachement si viscéral à son ancienne cellule, qu'il a réussi l'exploit de s'y faire raccompagner par la police moins de 24 heures après sa libération. Un vrai cas d’école en matière de fidélité pénitentiaire. Une Journée de Liberté : La plus courte période de congé jamais enregistrée pour cet individu qui semble avoir horreur de l’air frais, alors que tout avait bien commencé pour lui.

Le jeudi 6 novembre 2025, vers 16h00 (heure locale), notre héros est libéré de la Maison d'arrêt et de correction de Gagnoa (MAC). On imagine les embrassades, les vœux de bonne conduite... La liberté ! Ce moment béni où l'on est censé savourer l'air frais et la perspective d'un avenir meilleur. Malheureusement, G.S. a manifestement trouvé l'air libre trop libre. Il n'a pas perdu une minute pour se remettre au travail... du désordre. Le vendredi 7 novembre, vers 10h45 au lendemains de sa libération, quelques heures seulement ont suffi pour que G.S. donne le coup d'envoi de son propre compte à rebours. Armé d'une machette et d'un couteau, un trousseau de survie manifestement indispensable pour une promenade matinale, il sème la panique aux abords d'une école du quartier Libreville.

L'ironie de la situation n'a pas échappé aux observateurs : agresser des gens à Libreville pour se retrouver... derrière les barreaux. Une blague d'urbanisme involontaire. Alertée, la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) s’est rapidement déplacée. À leur vue, G.S. a pris la seule décision logique : fuir à une vitesse digne des meilleurs sprinteurs. Le suspect a cru qu'il était Usain Bolt version Gagnoa, mais les forces de l’ordre avaient visiblement regardé les vidéos d'entraînement de Christian Coleman la veille. La course a été expédiée en quelques secondes. C'était un sprint, pas un marathon, a commenté avec ironie une source proche de l'enquête.

Le butin de ce retour au crime éclair ? Un simple téléphone portable. Un trophée bien léger pour le prix de la réincarcération immédiate. Arrêté, déféré, G.S. est retourné illico presto à la MAC de Gagnoa. En moins de 24 heures, il a prouvé qu'il était un cas d'école pour les criminologues, un individu qui ne peut décidément pas se passer de l'encadrement carcéral. On suppose que G.S. a trouvé que les draps de sa cellule étaient plus doux, la nourriture plus savoureuse, ou peut-être, et c'est l'hypothèse la plus probable, que le Wi-Fi de la prison captait beaucoup mieux que dans le quartier Libreville ou encore de Babré. En tout cas, la BRI a de nouveau prouvé son efficacité, nous offrant au passage la morale du jour : Quand la liberté vous est offerte, Monsieur G.S., faites au moins semblant de la vouloir !

Texte et récit : Sam Rivers