GHANA: la loi anti-LGBTQ+ votée est en examen à la cour suprême.

GHANA: la loi anti-LGBTQ+ votée est en examen à la cour suprême.
Un documentaire de Agence Presse Radio
Le Ghana, pays situé en Afrique de l’Ouest a adopté le 28 février 2024
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
13 Mai 2024
Réalisation
Agence Presse Radio
Mise en onde & mix
Agence Presse Radio
Illustration
Agence Presse Radio
Production
Agence Presse Radio
Le Ghana, pays situé en Afrique de l’Ouest a adopté le 28 février 2024, la loi sur les droits sexuels convenables et les valeurs familiales ghanéenne portant à interdiction les pratiques lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres, queer et autres (LGBTQ+) sur le sol ghanéen.
Ce texte voté à l’unanimité par 275 députés malgré l’opposition des diplomates, des organisations internationales et d’une certaine partie de la société civile ghanéenne.
Sam George, l’un des députés de l’opposition et principal auteur de cette loi, a encouragé le président à promulguer cette loi au plus vite.
Le projet de loi était en cours de discussion au parlement depuis déjà trois ans, est soutenue par une coalition de chrétiens, de musulmans et de chefs traditionnels. Son objectif clair est de défendre "les valeurs familiales ghanéennes", dans un pays très religieux avec 70 à 72% de chrétiens quoique pays laïc.
Mais plusieurs personnalités ont exhorté le président de la république à rejeter cette loi, notamment le ministre des Finances Mohammed Amin Adam qui a adressé au président une note soulignant le risque de répercussions économiques de ce texte, craignant les institutions financières si la volonté des députés devenait une loi ; quand on sait que le Ghana a récemment traversé une des pires crises financières de son histoire et que la Banque mondiale n’est pas pour la répression ou une loi contre les LGBTQ.
Également, les États-Unis d’Amérique, le Royaume-Uni et les organisations de défense des droits de l'homme ont condamné le projet de loi.
Les États-Unis indiquent que ce projet de loi aurait un effet dissuasif sur les investissements étrangers et pourrait perdre le financement de la Banque mondiale et du Fond monétaire international (FMI).
L’audience a débuté le 08 mai 2024 présidée par le président de la Cour suprême ainsi que par quatre autres juges de la Cour suprême et a été retransmise en direct à la télévision, en raison de l’importance que génère cette affaire au Ghana. Elle a été ajournée au 17 mai 2024.
Le président Nana Akufo Addo avait déclaré qu'il attendrait le verdict de la Cour suprême avant de décider de signer ou non le projet de loi.
Vianney TEMOE (stagiaire)
Voix : Silvere BOSSIEI
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