Le Gabon entame une nouvelle phase de son histoire politique. Élu le 13 avril 2025, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a d'emblée pris une décision majeure : une amnistie générale. Cette mesure, sa première grande initiative, vise à apaiser les tensions et à favoriser la réconciliation nationale.

L'amnistie concerne non seulement les membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l'organe militaire qui a renversé Ali Bongo en 2023, mais aussi, et c'est un signal fort, les militaires emprisonnés depuis la tentative de coup d'État de 2019.

Cette décision va permettre la libération de figures clés comme l'ancien lieutenant Kelly Ondo Obiang, ainsi que Dimitry Nze Minkom et Estimé Bedima, tous condamnés à 15 ans de prison.

Cette amnistie s'inscrit dans un contexte de changements politiques et judiciaires. L'ex-première dame, Sylvia Bongo Ondimba, et son fils Noureddin Bongo, accusés de détournement de fonds, ont récemment été libérés sous conditions et assignés à résidence.

 Oligui Nguema envoie un message clair : le nouveau pouvoir veut clore les chapitres douloureux du passé pour avancer.

Texte et récit : Silvere BOSSIEI