Les 860 000 électeurs bissau-guinéens se préparent à se rendre aux urnes le dimanche 23 novembre 2025 pour des élections générales cruciales. Ce scrutin se déroule dans un climat politique extrêmement tendu, caractérisé par une méfiance profonde entre le pouvoir et l’opposition, et hanté par l’ombre des tentatives de coup d’État, la plus récente remontant à octobre. La paix fragile qui règne actuellement inquiète profondément les habitants de la capitale, rencontrés à quelques jours du vote.

Écoutons le témoignage de Marhino Insoldé

Pour la présidentielle, le président sortant Umaro Sissoco Embaló, favori à sa propre réélection, fait face à onze autres candidats, dont son prédécesseur, José Mario Vaz. Une décision historique de la Cour suprême a exclu le candidat du PAIGC, une première depuis l'indépendance du pays en 1974. Alors que ce pays de 2,2 millions d'habitants traverse une période trouble, l'état de sa démocratie est au cœur des préoccupations. Augusto Nansambe, avocat et analyste politique analyse l'état de la démocratique du pays

Rappelons que Umaro Sissoco Embaló a dissous le parlement en décembre 2023 à la suite de plusieurs tentatives de putsch. Depuis lors, il dirige par ordonnances, et les manifestations et rassemblements sont interdits depuis un an. L'opposition critique vigoureusement la prolongation de son mandat par la Cour suprême. En plus de la présidentielle, quatorze partis se disputent les 102 sièges du Parlement.

 Texte et récit : Sam Rivers