Alors que la plupart des espagnols célébraient lundi 6 janvier 2025 l'Épiphanie (fête chrétienne célébrant le Messie venu et incarné dans le monde et qui reçoit la visite et l'hommage des trois Rois mages), un bébé est né sain et sauf dans une embarcation de migrants au milieu d’une traversée de l’Atlantique vers les îles Canaries.

Selon Domingo Trujillo, capitaine au sein du Salvamento Maritimo, à l'agence de presse Efe, l'équipe de sauvetage espagnole a été prévenue à l'aube de cette situation critique. Le centre de coordination des secours de Las Palmas a alerté à 4 heures du matin, pour donner une information selon laquelle une femme enceinte à un stade avancé de grossesse dans une structure gonflable, pouvait accoucher à tout moment.

Après cette alerte, l’équipe de sauvetage s’est mis en mer, et arrive 5 heures plus tard sur les lieux. Les sauveteurs découvrent ensuite 64 exilés à bord du canot pneumatique.

A leur arrivée le bébé était là. Il se distinguait par le fait qu'il était totalement nu, sans vêtements, sans rien pour le couvrir, ce qui a permis à l’équipe de sauvetage de comprendre que l'accouchement avait peut-être eu lieu 10 ou 15 minutes avant leur présence sur le lieu de cet évènement.

Sur l’île de Lanzarote dans l’archipel des Canaries, l’une des embarcations des garde-côtes du Salvamento Maritimo, a secouru la mère qui a donné naissance à bord du bateau pneumatique dans lequel elle voyageait avec un grand groupe de personnes. La mère qui avait donné naissance seule, entourée par les autres passagers et son nouveau-né, ont tous été transportés par hélicoptère à Arrecife (Commune à Lanzarote en Espagne).

En effet, les faits qui se sont déroulés lundi, ont été rendus publics mercredi 8 janvier 2024 sur le réseau social X du Salvamento Maritimo, mentionnant que ce n'est pas la première fois que ce capitaine se retrouve dans une telle situation. Domingo Trujillo a déjà assisté à trois accouchements depuis le début de sa carrière.

Selon le bilan de l'ONG Caminando Fronteras, 10 457 personnes sont décédées ou ont été portées disparues sur les voies migratoires menant vers l'Espagne en 2024. Soit une moyenne de 30 morts ou disparus par jour. Parmi ces victimes, 1 538 étaient des enfants.

Texte et voix : Marie-Paule N’GUESSAN