Immigration / Naufrage mortel dans la Manche : neuf passeurs condamnés à sept et huit ans de prison

Immigration / Naufrage mortel dans la Manche : neuf passeurs condamnés à sept et huit ans de prison
Un documentaire de Agence Presse Audio
Neuf hommes, d’origine kurde et afghane, ont été condamnés lundi 30 juin 2025 par le tribunal correctionnel de Lille en France, à des peines de sept et huit ans
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17 Février 0025
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Neuf hommes, d’origine kurde et afghane, ont été condamnés lundi 30 juin 2025 par le tribunal correctionnel de Lille en France, à des peines de sept et huit ans de prison ferme. Ils étaient jugés pour leur implication dans un naufrage survenu en décembre 2022 dans la Manche, ayant causé la mort de huit migrants.
Parmi les condamnés, trois ont écopé de huit ans d’emprisonnement dont un Afghan en fuite, jugé par défaut et présenté comme le chef présumé du réseau. Les six autres ont été condamnés à sept ans de prison. Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet, qui avait sollicité des peines comprises entre six et huit ans.
En plus des peines de prison, des amendes individuelles allant de 50 000 à 100 000 euros ont été prononcées. Une interdiction définitive du territoire français a également été ordonnée pour chacun des inculpés, à l’issue de leur peine.
Selon les faits remontants à la nuit du 13 au 14 décembre 2022, un canot surchargé d’environ 47 personnes, soit près du triple de sa capacité, avait quitté Ambleteuse (Pas-de-Calais) malgré une mer agitée et glaciale. Certains passagers avaient signalé une détonation lors du gonflage, suggérant une crevaison. Au bout d’une à deux heures de navigation, l’un des boudins du canot a commencé à se dégonfler, laissant l’eau s’infiltrer dans l’embarcation. La panique s’est rapidement emparée des passagers. Sous leur poids et leurs mouvements désordonnés, le fond du canot a cédé, précipitant tout le monde à la mer. Certains se sont retrouvés à l’eau sans gilet de sauvetage, dans une mer glaciale à 10-11 degrés.
Les neuf membres présumés du réseau de passeurs étaient poursuivis pour des faits de traite d’êtres humains, homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui et aide au séjour irrégulier. Un dixième sera jugé plus tard en Belgique. Informés de leur peine par interprète, les condamnés ont dix jours pour faire appel, selon les autorités.
Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE
Récit : Massi de GANHOUE
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