La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé, le 27 juin 2025, un accord de paix parrainé par les Etats-Unis d’Amérique (USA). La première étape de cet accord prévoit, d’ici le 27 juillet, la mise en place d’un « mécanisme conjoint de coordination ». Ce dispositif marquera le début d’un processus de mise en œuvre échelonnée sur quatre mois, sous la supervision d’un comité comprenant l’Union africaine, les Etats-Unis et le Qatar. La première réunion du mécanisme est attendue au plus tard le 11 août 2025.

L’accord, fruit d’une déclaration de principes signée le 25 avril puis d’un projet paraphé le 18 juin 2025, engage les deux pays à respecter leur souveraineté mutuelle, à mettre fin aux hostilités et à procéder au retrait progressif des troupes rwandaises stationnées sur le sol congolais.

Parmi les dispositions clés, le texte prévoit le désarmement encadré des groupes armés opérant dans la région, notamment le Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), ainsi que la mise en place d’un mécanisme conjoint de sécurité. Il inclut également des mesures en faveur du retour des personnes déplacées et du soutien à la réintégration des ex-combattants.

Cet accord intervient dans un contexte de forte instabilité dans l’Est de la RDC, une zone stratégique en raison de ses abondantes ressources naturelles et de ses tensions géopolitiques récurrentes. S’il est largement salué comme un pas en avant vers la paix, plusieurs observateurs appellent à la prudence, soulignant l’exclusion de certains groupes armés du processus et l’urgence d’un suivi rigoureux sur le terrain.

Un Sommet interétatique est prévu fin juillet 2025, à la Maison Blanche à Washington (USA), auquel sont attendus le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagamé, pour consolider les engagements pris et ouvrir la voie à une coopération régionale durable.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Récit : Massi de GANHOUE