Les autorités locales allemandes et françaises ont annoncé mercredi 4 décembre 2024, qu’une opération de grande envergure menée sous l’égide d'Europol et basée sur des interpellations et perquisitions dans deux régions allemandes voisines de la France, visant un réseau de passeurs irako-kurdes, a abouti à l’arrestation de plusieurs personnes.

Plus précisément, ces opérations ont été effectuées dans des domiciles et des entrepôts situés en Rhénanie-du-Nord-Westphalie et dans le Bade-Wurtemberg, non loin de la frontière française, dans l'ouest de l'Allemagne.

Pour l’heure, le nombre d’arrestations et de matériels saisis restent inconnus. Néanmoins, le ministère français de l’Intérieur a précisé que le réseau en question était suspecté d'avoir acheminé "au moins 300 bateaux" destinés à des traversées de la Manche.

Dans un tweet publié le 4 décembre, la ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser s'est félicitée des arrestations visant des "gangs qui recourent à la menace et à la violence pour parquer des êtres humains dans des canots pneumatiques". Elle a affirmé également que son pays "continuera à prendre des mesures sévères" à leur encontre.

Le ministère allemand de l’Intérieur a précisé que, pas moins de 500 agents de la police allemande, aidés par plus de 20 enquêteurs français et trois experts d’Europol, ont été engagés dans ces opérations.

Ce coup de filet démontre, une nouvelle fois, à quel point l'Allemagne constitue la base arrière du trafic de canots pneumatiques pour organiser le passage dans la Manche. Les trafiquants utilisent surtout des "go-fasts" (technique pour importer des produits stupéfiants ou de contrebande. Le terme désigne aussi le véhicule utilisé dans le trafic), de matériel nautique venu tout droit d’Allemagne.

Ces interpellations et perquisitions simultanées se sont déroulées dans le cadre de mandats délivrés par le tribunal de Lille, en France.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Voix : MASSI de Ganhoué