Les Etats-Unis d’Amérique (USA) ont officiellement annoncé mardi 22 juillet 2025, leur volonté de se retirer de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), dénonçant la promotion de causes « clivantes » ainsi qu’un parti pris contre leur allié Israël.

Selon le département d’Etat, cette décision entre en vigueur à compter du 31 décembre 2026. Les autorités américaines justifient ce retrait par un « biais anti-israélien persistant » au sein de l’agence, ainsi que par le besoin de revoir les priorités budgétaires. Déjà en 2011, les Etats-Unis avaient cessé de verser leur contribution financière à l’UNESCO après l’admission de la Palestine en tant que membre à part entière, ce qui avait accru les tensions. Depuis, leur statut au sein de l’organisation était celui d’observateur, sans droit de vote.

Ce retrait n’est pas le premier de l’histoire. En 1984, les Etats-Unis s’étaient déjà retirés de l’UNESCO sous l’administration Ronald Reagan, accusant l’agence d’inefficacité et de politisation. Ils n’y étaient revenus qu’en 2003, sous George Walker Bush, dans un effort de réconciliation avec les institutions internationales après la guerre en Irak. En 2018, au cours du premier mandat présidentiel de Donald Trump, l’Etat américain avait une deuxième fois quitté l’agence onusienne en raison d’un supposé ‘’parti pris anti-israélien’’ et de dysfonctionnement internes. Ils l’avaient réintégrée en 2023, sous la gouvernance de l’ex-président américain Joe Biden.

L’annonce de ce nouveau départ a suscité des réactions contrastées à travers le monde. La directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, tout en regrettant la décision américaine, a salué le rôle historique des Etats-Unis dans le développement des programmes éducatifs et culturels internationaux.

Fondée le 16 novembre 1945 après les ravages de la seconde guerre mondiale, l’UNESCO est une agence spécialisée de l’Organisation des Nations unies (ONU) rassemblant plus de 190 membres. Elle vise à promouvoir la paix et la sécurité en renforçant la coopération internationale par l’éducation, la science et la culture, dans le respect des droits humains et des libertés fondamentales, sans discrimination. Le départ d’un membre fondateur représente un revers important, à la fois symbolique et financier.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GA NHOU