Au Kenya, face à la rareté des emplois de bureau, de nombreux jeunes se tournent vers la création de contenus et de la photographie pour subsister. Ils utilisent des plateformes comme TikTok, Instagram et YouTube pour se démarquer.

 Le 12 janvier 2025, des groupes de jeunes publient des vidéos de danse coordonnée pour attirer l'attention. Avec un taux de chômage de 67 % chez les 15-34 ans, la création de contenus devient pour beaucoup une source de revenus essentielle.

Vincent Otieno et ses danseurs, originaires des bidonvilles de la capitale Nairobi, illustrent cette tendance.

Pour Caycee Achieng Mboya, 25 ans, mannequin de mode urbaine également connue sous le nom de Lupita Nyakisumo, les réseaux sociaux sont un métier comme un autre.

Elle affirme que son compte TikTok, avec plus de 200 000 abonnés, est une plateforme où elle fait la promotion de divers produits pour ses clients.

En 2022, le gouvernement du comté de Nairobi a abrogé les autorisations commerciales pour les photographes et cinéastes, les jugeant obsolètes, après que des licences du Kenya Film and Classification Board étaient nécessaires.

Le trio dynamique composé d’Angeline Muema, Trisha Pangie et Cecilia Nyambura, toutes âgées de 20 ans, crée du contenu sur TikTok depuis un an.

Angeline, encore étudiante, exprime ses doutes quant à la possibilité de trouver un emploi de bureau après l'obtention de son diplôme.

Le trio gagne collectivement 600 dollars par mois en interagissant avec leurs fans qui leur font des dons financiers.

Pour beaucoup de jeunes Kényans, produire du contenu sur les réseaux sociaux est devenu une solution vitale, offrant à la fois espoir et soutien financier dans un marché du travail où les opportunités sont rares.

Texte et voix : Silvere BOSSIEI