Au Kenya, des chercheurs du Centre de science des données et d'intelligence artificielle (DSAIL) de l’université de technologie Dedan Kimathi (DeKUT) utilisent des dispositifs bioacoustiques pour enregistrer les chants d'oiseaux et surveiller la santé des écosystèmes forestiers.

Ces appareils dotés de microphones sensibles fonctionnent durant les heures les plus propices, de 5 h à 10 h et de 17 h à 19 h, pour capturer une variété de sons, y compris les chants d'oiseaux et d'autres bruits naturels.

Leur objectif est d'analyser ces enregistrements afin d'identifier les espèces présentes et de suivre les évolutions écologiques dans le cadre de la conservation. Les enregistrements audio sont convertis en spectrogrammes, puis traités par un modèle d'intelligence artificielle pour déterminer les espèces d'oiseaux. David Warutumo, stagiaire chercheur, souligne que ces données permettent d'évaluer l'état de santé des écosystèmes.

Ecoutons David Warutumo, stagiaire chercheur au Centre de science des données et d'intelligence artificielle de l'université Dedan Kimathi.

Selon l’ornithologue Samuel Guchu, certaines espèces vulnérables pourraient voir leur habitat réduit de 20 à 30 % dans la prochaine décennie, tandis que celles déjà menacées risquent l'extinction. 

Les oiseaux, en tant qu'indicateurs écologiques, fournissent des informations essentielles sur la santé des forêts, surtout face aux menaces de l'urbanisation.

Des initiatives comme le projet Kenya Bird Map aident les scientifiques à comprendre l'impact des changements d'habitat sur les populations d'oiseaux, en observant leur migration et les conséquences de ces modifications.

Texte et voix : Silvere Bossiei