Médias : RFI et France 24 suspendus au Togo pour trois mois

Médias : RFI et France 24 suspendus au Togo pour trois mois

Médias : RFI et France 24 suspendus au Togo pour trois mois

Un documentaire de Agence Presse Audio


​​​​​​​La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) du Togo a annoncé le lundi 16 juin 2025

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18 Juin 2025


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La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) du Togo a annoncé le lundi 16 juin 2025, la suspension temporaire des diffusions de Radio France internationale (RFI) et de France 24 pour une durée de trois mois. Cette décision est justifiée par la diffusion d’« informations inexactes et tendancieuses.

 

Selon un communiqué officiel de la HAAC, les deux médias français auraient relayé des contenus jugés préjudiciables à « l’image du Togo et à la stabilité de ses institutions républicaines ».

 

L’instance de régulation leur reproche « des manquements répétés, déjà signalés et formellement rappelés en matière d’impartialité, de rigueur et de vérification des faits ». Elle cite notamment un entretien sur France 24 contenant « des propos inexacts » sur l’arrestation fin mai 2025, du rappeur togolais Aamron, critique du pouvoir, ainsi que des « prises de position publiques » de la correspondante régionale de France 24, jugées hostiles aux institutions, et des contenus « tendancieux » diffusés sur RFI.

La HAAC affirme que « la liberté de la presse ne saurait justifier la désinformation ni l’ingérence ».

 

France 24 et RFI disent avoir « appris avec surprise » cette suspension, intervenue « malgré un dialogue constructif avec la HAAC ». Les deux médias réaffirment leur engagement à respecter leur convention et se disent ouverts à une discussion pour lever tout malentendu.

 

Cette suspension n’est pas un cas isolé en Afrique de l’ouest. Quelques années avant, d'autres pays de la région comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient également restreint l’accès à RFI et France 24, souvent pour des raisons similaires liées à des divergences sur la couverture médiatique des crises internes.

 

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE