Une grève reconductible de trois jours s’est déclenchée au ministère des affaires étrangères du Mali. Le pays déjà pris en otage par les djihadistes depuis 2012 saura-t-il gérer cet autre imbroglio ?

 Indemnités de monture, de sujétion diplomatique, primes et des indices de traitement…sont entre autres, les revendications des grévistes rassemblés au sein du Syndicat libre des travailleurs des Affaires étrangères (SYLTAE) et le Syndicat des travailleurs du ministère des Maliens établis à l'extérieur et de l'intégration Africaine (STMMEEIA).

Ils estiment que leurs revendications ne sont pas satisfaites depuis le mois de février 2023 où ils avaient cessé le travail pendant une dizaine de jours.

Leurs revendications sont majoritairement financières, mais elles concernent aussi la carrière des travailleurs rattachés au ministère des Affaires étrangères et à celui des Maliens établis à l'extérieur.

Le SYLTAE et le STMMEEIA appellent donc à une grève de trois jours, dès aujourd'hui mercredi 26 avril 2023, qui sera suivie de cinq autres séquences allant de deux jours de grève à une semaine entière : au total, 576 heures de cessation de travail, étalées jusqu'au mois de juin.

 Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop n'a pas souhaité commenter ce mot d'ordre de grève qui touche un département régalien, en première ligne pour la défense de la souveraineté nationale.

Sur les bords de la lagune Ebrié, on appelle ça, « être pris entre le marteau et l’enclume » c’est-à-dire entre les terroristes, la contestation interne qui débouche sur cette énième grève.

Texte : SACRE Abel

Voix : KRAMO