Mandat d’arrêt de la CPI : l’Afrique du Sud embarrassé

Mandat d’arrêt de la CPI : l’Afrique du Sud embarrassé

Mandat d’arrêt de la CPI : l’Afrique du Sud embarrassé

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Depuis le17 mars 2023, un mandat d’arrêt a été émis contre Vladimir Poutine le président de la fédération de Russie par la Cour pénale internationale (CPI).

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29 Mars 2023


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Depuis le17 mars 2023, un mandat d’arrêt a été émis contre Vladimir Poutine le président de la fédération de Russie par la Cour pénale internationale (CPI).

L’affaire fait débat dans les rues, les plateaux de télé et mêmes dans les milieux politiques. L’Afrique est l’un des pays qui se sent embarrassé par cette décision qui l’enjoint de mettre aux arrêts le président russe, au cas où celui-ci mettrait pied dans le pays de Nelson Mandela.

En fait, Pretoria (ville située dans la province du Gauteng, et la capitale administrative de l'Afrique du Sud) doit accueillir au mois d’août 2023 le sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), auquel le président russe a déjà été invité.

Qu’est serait l’attitude de Cyril Ramaphosa président de l'Afrique du Sud, si Poutine décidait d’être à ce rendez-vous des Brics ?

Le mandat d’arrêt « est évidemment un sujet de préoccupation » a déclaré vendredi 24 mars 2023 Naledi Pandor, la ministre sud-africaine des relations internationales et de la coopération. Pour cause, en juin 2015, la visite d’Omar Al-Bachir, alors président du Soudan sous le coup de deux mandats d’arrêt de la CPI pour génocide et crimes contre l’humanité, a laissé comme un traumatisme dans le pays. Pretoria ne veut pas de nouveau traverser ce qui fut une incroyable saga diplomatico-judiciaire.

A cette époque, le gouvernement du président de l’époque, Jacob Zuma, avait fourni à tous ses hôtes l’assurance écrite qu’ils seraient couverts par l’immunité diplomatique attachée à leur fonction. Mais alors que s’ouvrait à Johannesburg ce sommet des chefs d’Etat le 14 juin 2015, trois juges de la Haute Cour de Prétoria, saisis d’une plainte par l’organisation South Africa Litigation Center (SALC), ont ordonné d’empêcher tout départ du président soudanais, le temps de délibérer.

Vingt-quatre heures plus tard, ils demandaient l’arrestation d’Omar Al-Bachir, au moment même où l’ancien président survolait le ciel sud-africain, en direction de Khartoum.

Naturellement ce genre de situation créent des fluctuations entres institutions. Les autorités sud-africaines avaient comme des boulets aux pieds: le président soudanais gardait rancœur de cette fuite peu glorieuse. Alors que les juges de la CPI sommaient l’Afrique du Sud de venir à La Haye fournir des explications.

 

Texte : Sacré Abel

Voix : Clara TOHOURI