97% est le taux de « oui » à la nouvelle constitution du Mali soumis à référendum le vendredi 23 juin 2023.

De ce taux record pour le « oui », certains y voient un faible taux de participation (la participation est de 39,40 %) oubliant que le Mali est un pays en proie au djihadisme où entre décembre 2022 et avril 2023, le nombre de personnes déplacées internes (PDI) est passé de 412 000 à 375 000, avec une recrudescence dans certaines régions telles que Ménaka, Kidal, San et Sikasso où une augmentation du nombre de déplacés est évolutive.

La faible participation aux élections est une tradition au Mali, mais le vote, qui a eu lieu dimanche 25 juin 2023, a aussi été entravé dans de nombreuses localités du centre et du nord, soit par la crainte des attaques terroristes soit par des désaccords politiques, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Le référendum constitue une importante étape sur le chemin censé aboutir en mars 2024 à un retour à l’ordre constitutionnel et à des civils à la tête du pays.

Il s'agissait de la quatrième Constitution après l’actuelle qui date de 1992 et celles de 1974 et de 1960. Environ 8,4 millions de Maliens étaient appelés à dire ‘’oui’’ ou ‘’non’’ au texte.

Dans cette Constitution, le président serait élu pour cinq ans et ne pourrait effectuer plus de deux mandats, selon la nouvelle Constitution.

Texte : SACRE Abel

Voix : Clara TOHOURI