Sera-t-il, ne sera-t-il pas candidat ? la question ne se pose plus au Sénégal sur la volonté de Macky Sall de briguer un troisième mandat, car depuis le lundi 21 juin 2023, le président sortant du pays de Senghor a rompu le silence.

À la résidence de l’ambassadeur du Sénégal à Paris, au cours d’une audience accordée à ses militants, Macky Sall à laisser entendre

Comme si cela semblait flou aux oreilles des militants, Macky Sall a enfoncé le clou

Si à l’écoute de ce message, beaucoup y voient une 3e candidature annoncée, il reste qu’il n’a pas précisé clairement qu’il se représenterait lui-même à la présidentielle de février 2024. Entre-temps, au Sénégal, la rue gronde, s’opposant farouchement à la tentative d’un 3e mandat.

Mais si on s’en tient à ce propos pour le moins clair, « Ce que je peux vous promettre, c’est que grâce à notre travail, nous nous maintiendrons au pouvoir avec la volonté du peuple sénégalais », on ne peut imaginer autre chose que la volonté manifeste de Sall à rempiler avec la présidence dans 8 mois. Si ces doutes sont fondés, on retiendra que depuis l’indépendance du Sénégal (4 avril 1960), ce sera le première fois qu’un président en fonction déclare sa candidature en France, et surtout hors du pays. 

Elu en 2012 à un premier mandat de sept ans, Macky Sall a remis le couvert en 2019 pour cinq années supplémentaires. Entre-temps, en 2016, une révision de la Constitution a diminué la durée du mandat et en a limité le nombre autorisé. Désormais, l’article 27 indique que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».

Texte : SACRE Abel

Voix : Clara TOHOURI