Restitutions d’objets africains soumises confisqués pendant la colonisation: La France pose des conditions

Restitutions d’objets africains soumises confisqués pendant la colonisation: La France pose des conditions
Un documentaire de Agence Presse Radio
La restitution des objets sacrés africains est un processus démarré par la demande officielle effectuée en juillet 2016 par le président béninois Patrice Talon.
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
03 Mai 2023
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Agence Presse Radio
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Production
Agence Presse Radio
La restitution des objets sacrés africains est un processus démarré par la demande officielle effectuée en juillet 2016 par le président béninois Patrice Talon.
Initialement refusée par le gouvernement français sous la présidence de François Hollande, la demande est acceptée par celle d'Emmanuel Macron sous la forme d'une loi française mais limitée à seulement 26 œuvres, ce que conteste naturellement le gouvernement béninois.
Aujourd’hui, les choses se compliquent davantage avec le rapport de l’ancien président du Musée de Louvre de Paris, Jean-Luc Martinez produit le 27 avril 2023, préconise neuf critères pour les restitutions à leurs pays d’origine. Ce rapport est fondé sur la future loi-cadre qui sera soumise au Parlement Français début 2024, pour restitution des biens pillés en Afrique.
Pour l’ancien président du Louvre, mis en examen dans l’affaire des objets de provenance douteuse achetés par le Louvre Abu Dhabi, l’enjeu était diplomatique que culturel. Il s’agissait pour lui de donner des gages aux pays africains, sans ébranler le principe d’inaliénabilité, panser les plaies du passé colonial, sans faire acte de repentance.
La procédure en question limiterait à trois ans au maximum le délai d’instruction d’une demande formulée par un Etat. Dans le même ordre, toute restitution devra être validée par un décret en Conseil d’Etat français ou par le truchement d’un accord intergouvernemental.
Pour l’universitaire française Bénédicte Savoy et de l’économiste sénégalais Felwine Sarr, le retour définitif de ces objets devrait se faire sans conditions car ces biens ont été pillés ou acquis à vil prix en Afrique durant la période coloniale.
Depuis environ trois ans, nombre d’institutions s’organisent pour rendre les objets africains de leurs collections, mais jusqu’aujourd’hui, peu de biens ont regagné leur territoire d’origine.
Texte : Sacré Abel
Voix : Christy
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