SANTÉ / États-Unis : les nouvelles règles migratoires de Trump ciblent les étrangers diabétiques, obèses ou souffrant de maladies chroniques.
SANTÉ / États-Unis : les nouvelles règles migratoires de Trump ciblent les étrangers diabétiques, obèses ou souffrant de maladies chroniques.
Un documentaire de Agence Presse Audio
L’administration Trump franchit une nouvelle étape dans le durcissement de sa politique migratoire.
Un documentaire de
Agence Presse Audio
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18 Novembre 2025
Réalisation
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L’administration Trump franchit une nouvelle étape dans le durcissement de sa politique migratoire. Une directive récemment transmise aux ambassades et consulats américains impose désormais de prendre en compte l’état de santé des demandeurs de visa, au risque de leur refuser l’entrée sur le territoire si leur profil est jugé trop coûteux pour le système de santé.
Des maladies désormais motifs de refus de visa
Selon la notice officielle datée du 6 novembre 2025 et signée par le secrétaire d’État Marco Rubio, des affections comme le diabète, l’obésité, le cancer ou encore certains troubles mentaux pourront constituer des obstacles directs à l’obtention d’un visa. En ligne de mire : toute condition médicale susceptible d’entraîner « des soins coûtant plusieurs centaines de milliers de dollars ». Les services consulaires doivent également examiner les besoins médicaux des personnes à charge, notamment en cas de handicap, maladie chronique ou besoins spécialisés.
Un principe de “charge publique” appliqué de manière élargie
D’après The Washington Post, cette mesure s’inscrit dans une stratégie visant à exclure les étrangers considérés comme présentant un risque économique, indépendamment du type de visa demandé. Washington justifie ces restrictions par une lecture renforcée du principe de charge publique, historiquement utilisé pour filtrer l’immigration des personnes économiquement vulnérables.
La Maison Blanche assume : “Protéger les contribuables américains”
La porte-parole de la Maison Blanche, Anna Kelly, a rappelé que le Département d’État dispose depuis un siècle du pouvoir de refuser un visa aux personnes susceptibles de devenir un fardeau financier. « L’administration Trump applique enfin pleinement cette règle et place les Américains en priorité », a-t-elle déclaré à Politico. Même son de cloche du côté du Département d’État. Le porte-parole adjoint, Tommy Pigott, assure que ces politiques visent à préserver les ressources publiques : « Notre système d’immigration ne doit pas devenir un fardeau pour les contribuables américains », affirme-t-il. Les candidats aux visas longue durée étaient déjà soumis à un examen médical obligatoire, incluant le dépistage de maladies transmissibles. La nouvelle directive élargit largement ces critères.
Une décision paradoxale dans un pays très touché par l’obésité
Les États-Unis comptent parmi les pays où le taux d’obésité est le plus élevé au monde, en raison d’un mode de vie souvent sédentaire et d’une alimentation industrialisée. Un paradoxe relevé par plusieurs observateurs, d’autant que Donald Trump lui-même avait été déclaré « cliniquement obèse » lors d’un bilan de santé publié en 2020, avant de minimiser son poids lors d’une conférence en 2024.
Texte et récit : Marie-Paule N’GUESSAN



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