Immigration : Londres durcit sa politique migratoire et met en demeure trois pays africains.

Immigration : Londres durcit sa politique migratoire et met en demeure trois pays africains.

Immigration : Londres durcit sa politique migratoire et met en demeure trois pays africains.

Un documentaire de Agence Presse Audio


Le Royaume-Uni a mis en garde, lundi 17 novembre 2025, l’Angola, la Namibie et la République démocratique du Congo (RDC), indiquant qu’il pourrait restreindre l’octroi de visas à leurs ressortissants en raison d’une coopération jugée insuffisante sur la réadmission de leurs citoyens en situation irrégulière.

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18 Novembre 2025


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Le Royaume-Uni a mis en garde, lundi 17 novembre 2025, l’Angola, la Namibie et la République démocratique du Congo (RDC), indiquant qu’il pourrait restreindre l’octroi de visas à leurs ressortissants en raison d’une coopération jugée insuffisante sur la réadmission de leurs citoyens en situation irrégulière.

Londres accorde un délai d’un mois aux trois Etats pour améliorer leurs procédures, alors que plusieurs milliers de leurs ressortissants se trouvent actuellement sur le sol britannique. Les restrictions envisagées pourraient toucher les visas touristiques ainsi que les visas réservés aux voyageurs privilégiés.

Cet avertissement s’inscrit dans la vaste réforme migratoire que le gouvernement travailliste s’apprête à officialiser. Soucieux de réduire les arrivées irrégulières, en particulier celles en provenance du nord de la France, l’exécutif veut conditionner l’accès à son territoire au respect par les pays d’origine de leurs obligations en matière de retours. La ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, a affirmé que ces Etats « perdront le privilège de pouvoir entrer » s’ils ne modifient pas leur attitude.

Par ailleurs, la réforme migratoire prévoit une refonte profonde du statut des réfugiés : le titre de séjour ne serait plus délivré pour cinq ans mais pour deux ans, six mois, renouvelables après réexamen, afin de rendre la protection plus temporaire et de permettre un retour dès que le pays d’origine sera considéré comme sûr. L’accès à la résidence permanente serait également durci, passant de cinq à vingt ans de présence requise, même si un accès accéléré resterait possible pour les réfugiés travaillant ou étudiant au Royaume-Uni.

Le gouvernement entend également mettre fin à l’accès automatique aux aides sociales pour les demandeurs d’asile, estimant injustifié le financement de l’hébergement hôtelier et des allocations hebdomadaires pour ceux jugés aptes à travailler ou en infraction. Londres souhaite aussi accélérer les expulsions en limitant les recours fondés sur la Convention européenne des droits de l’homme, désormais réservés aux personnes ayant des proches directs dans le pays. Une réforme de la législation sur l’esclavage moderne doit également réduire les possibilités d’en faire un motif d’asile.

Les autorités annoncent enfin l’utilisation de l’Intelligence artificielle (IA) pour déterminer l’âge des migrants arrivant illégalement, affirmant que les erreurs actuelles de classification compromettent la protection des mineurs. Inspiré du modèle danois, cette initiative marque la volonté du gouvernement travailliste d’allier permis temporaires, contrôles renforcés et incitations au retour. Depuis le 1 er janvier 2025, 39 292 personnes ont rejoint le Royaume-Uni à bord de petites embarcations, un chiffre déjà supérieur au total de l’année 2024. Selon Londres, l’immigration irrégulière « déchire le pays », justifiant ainsi l’ampleur de ce changement de cap.

Texte : La plume de la Bagoué

Récit : Marie-Paule N’GUESSAN