Les autorités libyennes ont mené une vaste opération samedi 26 juillet 2025 à l’est de Tripoli, arrêtant environ 1 500 travailleurs étrangers en situation irrégulière. Cette intervention s’inscrit dans le cadre d’un durcissement des mesures contre l’immigration clandestine dans le pays, devenu l’un des principaux points de départ vers l’Europe pour les migrants traversant la Méditerranée centrale.

De sources concordantes, les forces de sécurité, accompagnées du ministre du Travail Ali al-Abed, de la police municipale et de membres de l’Agence de lutte contre l’immigration illégale, ont pris d’assaut, dès l’aube, le quartier d’al-Sabaa. Ce secteur, situé à la périphérie de la capitale libyenne, abritait des campements cachés derrière de hauts murs et fermés par de lourds portails. Sur place, plus d’un millier de personnes vivaient dans des logements précaires, certains depuis plusieurs années. Des Egyptiens en majorité, mais aussi des migrants originaires d’Afrique subsaharienne, y avaient établi une forme de vie communautaire, avec une petite épicerie, une boucherie et quelques étals de légumes.

Selon les déclarations du ministre Ali al-Abed, ces travailleurs ne disposaient d’aucun titre de séjour ni document officiel d’identité, et vivaient dans des conditions jugées indignes. Il a pointé du doigt des logements illégaux qui ne respectaient aucune norme sanitaire ni règle élémentaire de sécurité, tant pour l’habitat que pour le travail.

Les personnes interpellées ont été dirigées vers des centres de rétention placés sous l’autorité de l’agence chargée de lutter contre l’immigration illégale. Des procédures judiciaires seraient en cours, bien que le sort exact de ces migrants reste incertain.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE