L’Éthiopie fait face à une recrudescence alarmante du virus Marburg. Confirmée officiellement le 14 novembre 2025, l’épidémie avait déjà causé trois décès signalés le 17 novembre 2025, avant que le bilan ne grimpe à six morts, selon l’agence de presse étatique le mercredi 26 novembre 2025.

Un virus rare, fulgurant et hautement mortel

À la date du 26 novembre 2025, 11 personnes ont été testées positives, dont six décédées et cinq toujours hospitalisées, a indiqué le ministère éthiopien de la Santé. Le virus Marburg, cousin d’Ebola, provoque une fièvre hémorragique sévère, avec un taux de mortalité moyen de 50 %, pouvant atteindre 80 % lors de précédentes épidémies en Afrique. La transmission se fait des chauves-souris frugivores aux humains, puis d’un individu à l’autre via un contact direct avec des fluides corporels ou des surfaces contaminées.

Une chaîne de transmission sous haute surveillance

Les autorités sanitaires ont identifié 349 personnes comme contacts potentiels de malades. Toutes ont été placées en quarantaine, et 119 d’entre elles ont déjà été libérées après avoir achevé leur période de surveillance. L’épidémie s’est déclarée à Jinka, dans la Région Sud. Le premier patient s’est présenté à l’hôpital général de la ville il y a environ trois semaines ; son état s’est rapidement aggravé et il est décédé après 24 heures d’hospitalisation. Environ une semaine plus tard, plusieurs personnes ayant été en contact avec lui ont développé des symptômes similaires, fièvre, maux de tête, douleurs abdominales, vomissements et diarrhée, initialement confondus avec ceux du paludisme.

Une réponse sanitaire renforcée depuis le 14 novembre 2025

Depuis la confirmation officielle de la maladie par le Laboratoire national de référence le 14 novembre 2025, le ministère fédéral de la Santé, l’EPHI et les autorités régionales ont intensifié leur riposte. Les mesures incluent : une surveillance accrue, des enquêtes de terrain approfondies, un renforcement des protocoles de prévention et de contrôle des infections, des actions soutenues de sensibilisation communautaire.

Texte et récit : Marie-Paule N’GUESSAN