Interpellés le mardi 1er octobre 2024, suite à la mort de l’étudiant nommé Mars Aubin Déagoué dit ‘’général sorcier’’, le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Kambou Sié ainsi que cinq autres membres de cette organisation syndicale estudiantine sont visés dans une autre affaire de meurtre.

Le procureur de la République près le tribunal de première instance du Plateau (Abidjan), Koné Braman Oumar a annoncé dans un communiqué le lundi 7 octobre 2024, qu’une seconde information judiciaire a été ouverte pour « complicité d’assassinat et coups mortels » dans la mort d’un étudiant nommé Khalifa Diomandé

Selon le procureur de la République, les premiers éléments de l’enquête concernent le décès de Mars Aubin Déagoué dit ‘’général sorcier’’, membre de la section FESCI de la cité universitaire d’Abobo 1, retrouvé mort dans la nuit du 29 au 30 septembre 2024, près du CHU de Cocody. Il a également ajouté que pour répondre à une convocation de la police criminelle, Kambou Sié et ses collaborateurs s’étaient présentés le 1er octobre 2024, armés de gourdins et de machettes.

La seconde information judiciaire a été ouverte pour « complicité d’assassinat et coups mortels » pour le décès de Khalifa Diomandé, fin août après avoir été sérieusement battu, souligne le communiqué du procureur. Selon les faits relatés, cet étudiant de 30 ans était en contentieux avec d’autres membres de la FESCI concernant l’attribution d'une bourse universitaire.

Une information judiciaire a été ouverte à cet effet au cabinet de madame le doyen des juges d’instruction à leur encontre, selon leur participation, pour les faits d’association de malfaiteurs, d’assassinat sur la personne de Déagoué Mars Aubin alias Général Sorcier et les faits de complicité d’assassinat et de coups mortels sur la personne de Diomandé Khalifa.

Le procureur Koné Braman Oumar, a assuré dans le communiqué que les mis en cause “ont tous été placés sous mandat de dépôt.”

Il a fait savoir que dans le cadre des procédures en cours, plusieurs membres de la FESCI sont activement recherchés.

Face à un tel bouleversement en pleine rentrée académique 2024-2025, des étudiants déplorent le manque de responsabilité et le dysfonctionnement de cette organisation syndicale estudiantine.

Kouassi Konan Éric et Fatim Kamagaté, tous deux étudiants à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody (Abidjan) expriment leur désarroi.

(Audio 0.22 // 1.04)

Le Procureur de la République rassure la population et particulièrement les familles des victimes des homicides de cette organisation syndicale estudiantine que toute la lumière sera faite sur cette affaire.

Dans une déclaration commune signée mercredi 02 octobre 2024 à Abidjan, par les ministres Adama Diawara de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et Vagondo Diomandé de l’Intérieur et de la Sécurité, le gouvernement ivoirien a décidé, à titre conservatoire, d’interdire toutes les activités des associations syndicales estudiantines sur l’ensemble du territoire national, en attendant les conclusions de l’enquête ouverte par la Police nationale.

Texte et voix : Marie-Paule N’GUESSAN