Le mardi 16 avril 2025, un incendie dévastateur a ravagé le camp de déplacés d’Abou Shouk, à El Fasher, dans le Darfour-Nord, au Soudan.
Ce camp, l’un des plus grands de la région, héberge plus de 100 000 personnes fuyant la guerre. Le feu, attisé par des vents violents et des abris construits avec des matériaux inflammables, a causé d’énormes dégâts.
Au moins 15 personnes ont perdu la vie, des dizaines ont été blessées, et plus de 2 000 habitations ont été détruites, laissant des milliers de personnes sans abri.
Deux jours plus tôt, un autre incendie avait touché le camp de Mukjar, dans l’ouest du Darfour, détruisant une cinquantaine de maisons, heureusement sans faire de victimes.
Ces tragédies s’ajoutent à un contexte de violences accrues dans la région, où plus de 300 civils ont été tués récemment en deux jours de combats. Le conflit qui oppose l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide (FSR) dure depuis deux ans et a déjà causé plus de 24 000 morts.
La situation humanitaire est dramatique, avec une famine sévissant dans le pays. Les ONG et le HCR appellent à une aide internationale d’urgence, dénonçant l’inaction des autorités. Le Darfour, déjà meurtri par deux décennies de violences, connaît une aggravation du conflit depuis le coup d’État militaire d’octobre 2021.

Texte récit : Silvere BOSSIEI