Légende du football et désormais sélectionneur du Brésil, Carlo Ancelotti se retrouve dans la tourmente judiciaire. Un tribunal madrilène l’a condamné à un an de prison avec sursis et à une amende de 450 000 dollars pour fraude fiscale.

Carlo Ancelotti, l’un des entraîneurs les plus titrés de l’histoire du football, a été reconnu coupable d’avoir dissimulé des revenus liés à ses droits à l’image via des sociétés-écrans, alors qu’il dirigeait le Real Madrid entre 2014 et 2015. Le parquet espagnol avait initialement requis une peine de treize mois de prison – répartie entre deux chefs d’accusation pour avoir éludé une partie de ses obligations fiscales.

Cependant, comme le prévoit la législation espagnole, les peines inférieures à deux ans peuvent être suspendues pour les primo-délinquants. Les avocats d’Ancelotti se sont d’ailleurs félicités de cette décision, soulignant que leur client n’était pas considéré comme résident fiscal espagnol en 2015, ce qui a pesé dans la balance.

Ce jugement replace sous les projecteurs une série d’affaires similaires impliquant de grandes figures du football en Espagne. Si de nombreuses stars, notamment Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo, ont été confrontées à des poursuites fiscales, aucune condamnation n’a encore débouché sur un emprisonnement effectif.

La Confédération brésilienne de football, qui a nommé Ancelotti à la tête de la Seleção, n’a pour l’instant fait aucun commentaire sur l’affaire.

À 66 ans, Carlo Ancelotti affiche un palmarès hors norme. Il est le seul entraîneur à avoir soulevé cinq Ligues des champions – deux avec l’AC Milan, trois avec le Real Madrid – et à avoir remporté les championnats nationaux dans les cinq grands pays européens : l’Angleterre, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la France. Ce revers judiciaire pourrait ternir son image, mais ne remet pas en cause, pour l’instant, son avenir à la tête du Brésil.

Texte et récit : Silvere BOSSIEI