La fête du mouton est en réalité appelée l'Aïd el-Kebir, une fête musulmane d’origine arabe signifiant « la grande fête » par opposition avec l'Aïd el-Fitr appelé Aïd as-Seghir, ou « petite fête ». Elle tire son appellation Tabaski du Sérère, une langue sénégalaise.

Cette fête commémore la force de la foi d'Ibrahim (Abraham dans la tradition judéo-chrétienne) à son Dieu, symbolisée par l'épisode où il accepte de sacrifier, sur l'ordre de Dieu, son fils… ?, quoique le Coran ne précise pas s'il s'agit d'Isaac ou d'Ismaël.

A l’approche de cette fête, le stress monte chez les croyants mahométans du fait qu’ils se disent qu’ils doivent impérativement acheter un ou des moutons, alors que selon, les érudits, c’est selon les moyens du croyant.

Les vendeurs de moutons installés sur la voie Adjamé-Abobo parlent de leur stress à deux semaines de la Tabaski

Les clients quant à eux pensent que les prix sont excessifs vues les temps de plus en plus durs

Après qu'Abraham eusse accepté l'ordre divin, Dieu envoie l'archange Gabriel (Jibrīl) qui, au dernier moment, a substitué à l'enfant un mouton qui a servi d'offrande sacrificielle. En souvenir de cette dévotion d'Ibrahim à son Dieu, les familles musulmanes sacrifient un animal (le mouton qui a six mois ou la chèvre qui a deux ans ou le bovin qui a deux ans et qui est entré dans la troisième année lunaire ou le chameau qui a complété cinq ans) selon ses moyens.

C’est aussi la fête de la générosité. La chair de l’animal immolé en sacrifice est généralement distribuée, surtout à ceux qui n’ont pas eu d’animal à sacrifier et aux non musulmans.

Texte : SACRE Abel

Voix : Clara TOHOURI