Mardi 19 novembre 2024, l'ambassadrice d'Azerbaïdjan à Paris, Leyla Abdullayeva a été convoquée par le Quai d'Orsay en réponse aux déclarations controversées de responsables azerbaïdjanais lors de la Conférence de Bakou de 2024 sur les changements climatiques (COP29).

Dans un communiqué officiel, les autorités françaises ont dénoncé des propos qualifiés d’« inacceptables » visant la France et l’Union européenne. Ces déclarations ont également conduit Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique et de l’Énergie, à annuler sa participation à l’événement. Le ministère a fermement insisté sur le fait que « les actions hostiles de l’Azerbaïdjan doivent cesser ».

Lors de la COP29, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev s’est livré à de virulentes critiques contre la France, qu’il a accusée de maintenir une forme de « férule coloniale » qu'il a liée aux problématiques climatiques. Il a évoqué les « dégradations environnementales » causées par la France dans d’anciens territoires coloniaux, citant notamment les essais nucléaires en Polynésie française et en Algérie.

Aliyev a également pointé du doigt le président Emmanuel Macron, l'accusant d’être responsable des récentes violences en Nouvelle-Calédonie, ajoutant ainsi un volet politique à ses accusations climatiques.

Cette convocation illustre une nouvelle escalade des tensions entre Paris et Bakou, marquant un épisode supplémentaire dans des relations déjà fragiles, sur fond de désaccords diplomatiques et environnementaux.

Texte et voix : Silvere BOSSIEI