Troupes étrangères au Mali : l’Allemagne se donne 9 à 12 mois pour se retirer

Troupes étrangères au Mali : l’Allemagne se donne 9 à 12 mois pour se retirer

Troupes étrangères au Mali : l’Allemagne se donne 9 à 12 mois pour se retirer

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Neuf à douze mois, c’est le temps que l’Allemagne se donne pour retirer ses troupes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

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14 Avril 2023


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Neuf à douze mois, c’est le temps que l’Allemagne se donne pour retirer ses troupes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Cette déclaration a été faite par Boris Pistorius, le ministre allemand de la défense qui rendait visite au contingent allemand de la mission de casques bleus de l’ONU (Minusma) à Gao (nord), dans la perspective de ce retrait déjà annoncé d’ici à mai 2024.

« On ne parle pas du déménagement d’une famille de cinq personnes avec un camion. C’est une opération logistique militaire qu’on n’arrange pas comme ça et qui nécessite les neuf à douze prochains mois en fonction des circonstances », a-t-il déclaré.

L’Allemagne compte plusieurs centaines de soldats parmi les quelque 12 000 déployés par la Minusma dans ce pays en proie à la propagation djihadiste et aux violences de toutes sortes. C’est la plus importante contribution occidentale, selon un rapport de la mission publié cette semaine.

M. Pistorius a souligné l’importance du contingent allemand, notamment pour les missions de reconnaissance. Mais cet engagement n’est « plus possible dans la pratique depuis quelques mois », a-t-il précisé. « Ce n’est pas l’engagement allemand qui a échoué, ce sont les conditions qui ont fait échouer cet engagement », a-t-il déclaré.

Il a ensuite enfoncé le clou en concluant « si nous pouvions faire ce pour quoi nous étions venus, nous resterions ». Sa collègue au développement qui l’accompagnait dans cette mission a cependant souligné que l’aide civile allemande, effective depuis l’indépendance, était également très appréciée. « Le message que nous voulions envoyer, c’est que même si l’engagement militaire prend fin, la coopération pour le développement continue », a-t-elle précisé en invoquant l’accès à l’eau ou l’agriculture. « Nous pouvons par exemple piloter des projets ici à Gao, même depuis Bamako. C’est possible, nous avons une longue expérience en la matière », a-t-elle assuré.

Il est bon de rappeler que les militaires qui ont pris le pouvoir par coup d’Etat au Mali en 2020 ont rompu l’alliance contre les djihadistes avec la France et ses partenaires européens et se sont tournés militairement et politiquement vers la Russie. Ils se sont adjoints le concours de centaines d’hommes décrits selon les autorités maliennes comme des instructeurs de l’armée russe et des mercenaires de Wagner (un groupe privé de sécurité russe) selon la France et les Européens.

 

Texte : SACRE Abel

Voix : Christy