Face à la forte augmentation du nombre de déplacés qui fuient les violences au Burkina Faso, le Conseil national de sécurité(CNS) ivoirien a décidé d’organiser leur accueil, pour l’instant à titre provisoire.

Le communiqué du CNS annonce l’« aménagement en cours de deux sites de transit dans les départements de Ouangolodougou (nord) et Bouna (nord-est), destinés à accueillir provisoirement » 18 846 réfugiés, un nombre estimé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Le nombre de réfugiés a bondi en un peu plus d’un an : en février 2022, le HCR en dénombrait environ 7 000.

Toujours selon le CNS, les Burkinabè qui fuient les terroristes qui ont pris plus de la moitié de leur pays, se réfugient pour l’instant soit chez l’une de leurs connaissances, soit chez un tuteur qui a accepté de les recevoir en attendant la construction des sites.

Cette situation est un sujet de préoccupation entre le gouvernement ivoirien et les dirigeants de la transition burkinabè.

Ces dernières semaines, le président Alassane Ouattara a manifesté son inquiétude face à l’affluence des populations du Burkina Faso qui fuient les groupes terroristes, mais aussi des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les supplétifs civils des forces de sécurité.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire compte 2. 238. 548 Burkinabè sur 5.5 millions d’étrangers sur son sol selon l’institut national de statistique (INS). Les Burkinabè constituent la communauté étrangère la plus importante : elle représente 56,6 % des étrangers et 14,56 % de la population totale ivoirienne.

Texte : SACRE Abel

Voix : Christy