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De quoi s’agit-il ? de ce sujet quelque peu fâcheux. Le sentiment anti-français qui monte de plus en Afrique de l’Ouest.

 Accueillie avec soulagement il y a neuf ans au Sahel, l’armée française est aujourd’hui violemment rejetée par une partie de la population sahélienne.  Certes les dirigeants des pays de cette zone minée par le terrorisme avaient appelé la France au secours pour vaincre ces envahisseurs mais une dizaine d’années après la présence de la force française Barkhane puis Serval au Sahel, l’espoir placé dans ces forces tend à se transformer en désespoir au point que des populations de ces pays appellent au retrait de la France avec ses soldats et ses institutions.

Au Burkina Faso par exemple, depuis le 18 novembre 2022, des manifestations ont lieu pour réclamer le départ de la France sur les ligne de front contre le terrorisme. Un des manifestants crie son ras-le bol

Celui qui le suit enfonce le clou et accuse la France de se battre aux côtés des terroristes contre le Burkina Faso

À Ouagadougou à la base militaire de Kamboisin, en périphérie de la capitale, les manifestants s’empennent aux institutions françaises.  C'est là qu'est stationné un contingent de forces spéciales de la force Sabre (le contingent des forces spéciales françaises basé dans la région de Ouagadougou, ndlr).

Or l’on se rappelle que depuis le 9 novembre 2022, La France a officiellement mis fin à l'opération Barkhane au Sahel. Dans la même logique, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu n’écarte pas un départ des forces spéciales françaises basées au Burkina Faso.

Après le Mali, le Niger et le Tchad, c’est au autour du Burkina Faso de contester la France dans la lutte contre le djihadisme sur son sol.

Texte : SACRE Abel

Voix : Charles KOUAKOU