Il y a sensiblement deux semaines, la CEDEAO avait déversé une batterie de sanctions sur le Mali, du fait que la junte au pouvoir proposait d’y rester entre six mois et cinq ans. En réponse, le Mali avait répliqué pour fermer ses frontières aux pays de l’organisation sous-régionale et ses partenaires et en leur interdisant sol espace aérien.

Le mardi 25 janvier 2022, Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a rencontré les autorités de transition du Mali. Objectif, trouver une voie de sortie de crise par la reprise du dialogue entre le Mali et la CEDEAO.

Que ce soit du côté de la délégation de l’Union africaine ou des autorités maliennes de transition, on reste sobre sur le contenu des échanges entre les émissaires de l’UA et la junte d’Assimi Goïta.

« Il est simplement venu écouter, comprendre comment relancer le dialogue », explique un conseiller à la primature, après l’entretien entre Choguel Maïga et le président de la Commission de l’Union africaine. Selon la présidence malienne, le président de la Commission de l’UA aurait plaidé pour « une approche consensuelle qui puisse préserver les intérêts fondamentaux » du Mali, « conformément aux textes qui régissent » la CEDEAO et l’Union africaine.

Moussa Faki Mahamat a-t-il su convaincre ses interlocuteurs maliens ? Aucune des deux parties n’a souhaité aborder le sujet. Au terme de sa journée bamakoise, Moussa Faki Mahamat devait prendre la direction de Dakar pour y rencontrer le président sénégalais Macky Sall.

Sacré Abel