Culture : les concours de beautés et leurs impacts en Côte d’Ivoire

Culture : les concours de beautés et leurs impacts en Côte d’Ivoire

C’est dans les années 1960 que les premiers concours de beauté ont vu le jour en Côte d’Ivoire commençant par Miss Côte d’Ivoire (Miss CI).


C’est dans les années 1960 que les premiers concours de beauté ont vu le jour en Côte d’Ivoire commençant par Miss Côte d’Ivoire (Miss CI). Un concours qui a pour vocation de valoriser la beauté de la femme ivoirienne dans toute son entièreté. S’en suit plusieurs autres concours de beauté, notamment le concours MISS DISTRICT. Ces concours à l’image des concours de beauté européens ont évolué au fil des années. De plus en plus de filles y participent avec diverses motivations.

A la clef de ces concours de beauté de types occidental, des lots supers importants allant des villas aux voitures et de fortes sommes d’argent, d’appareils électroniques, des voyages de luxes, des vêtements ; sans compter les dessous de tables et autres abus sexuels qui entourent ces concours.  En 2014, une mère se plaignait des abus qu’elle et sa fille avaient subi  

 L’édition miss CI 2022 reflète bien cela, ou la miss a reçu dix millions cash de nos francs par le partenaire du concours, cinq millions de la Première dame, un million cinq de la loterie nationale et divers lots en nature. Pendant ce temps Miss mathématiques qui valorise la connaissance   a reçu en 2022, juste un million de franc CFA du partenaire.

La miss CI 2018, Suy Fatem, a été vue dans une vidéo jetant son écharpe en disant : « …on va faire la fête… » comme si la couronne de miss lui faisait des restrictions dans sa liberté.

De l’avis des internautes, c’est un vaste réseau où règne le harcèlement sexuel, la prostitution déguisée et bien d’autres vices contre nature.  

Pendant que des concours tels que MISS MATHÉMATIQUE et AWOULABA (qui mettent en exergue l’intelligence et l’intégrité des jeunes filles et femmes) cherchent en vain des sponsors, eux courent aux concours où les femmes sont dénudées et exposées telles des marchandises à offrir au plus fortunés.  

Pourquoi pour apprécier la beauté d’une fille, on doit la mettre quasiment à nu ?

 Si l’objectif recherché par les concours de beauté est noble, les autorités en charge de la morale et la brigade des mœurs doivent jeter un coup d’œil dans les règles et critères de ces concours qui engrange des millions.  

 

Texte : Vianney TEMOE

Voix : Albain ADE