Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, fait face à des mesures de rétorsion inédites.

Gels de comptes bancaires, blocage de ses accès électroniques et menace d’arrestation de membres de son personnel s’ils pénètrent sur le sol américain : les sanctions décidées en février par le président Donald Trump pèsent lourdement sur l’institution judiciaire internationale.

Ces sanctions font suite à l’émission, en novembre, de mandats d’arrêt visant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant.

 La CPI les soupçonne de crimes de guerre dans le cadre de l'offensive militaire israélienne à Gaza, notamment pour avoir entravé l'acheminement de l’aide humanitaire et ciblé délibérément des civils.

Des accusations vigoureusement rejetées par Tel Aviv, soutenue par Washington. Mais au-delà de ce dossier sensible, la CPI s’inquiète de voir ses capacités d’enquête globalement entravées.

 Elle dénonce une atteinte à son indépendance et au principe de justice internationale, à un moment où son autorité est plus que jamais mise à l’épreuve sur la scène mondiale.

Texte et récit : Silvere BOSSIEI