Le mercredi 9 octobre 2024, environ 16 millions de Mozambicains sont appelés à se rendre aux urnes pour élire leur président, les députés et les gouverneurs des provinces, lors d'un scrutin qui s'annonce tendu ; l’opposition ayant mis en garde le pouvoir qu'elle ne tolérerait aucune fraude.

Cette élection s’inscrit dans un contexte politique tendu, marqué par des enjeux économiques, des questions de sécurité et des attentes croissantes de la population.

Quatre candidats en lice sans le président sortant Filipe Nyusi qui a fait deux mandats et ne se présente pas pour briguer un nouveau mandat. Chaque candidat propose des solutions distinctes aux problèmes du pays, de la corruption à la gestion des ressources naturelles.

Candidat du parti au pouvoir le front de libération du Mozambique (Frelimo), Daniel Chapo, un nouveau visage, relativement jeune (50 ans), sans expérience politique particulière et surtout sans lien avec l'ancienne rébellion mozambicaine. Ancien gouverneur provinciale d'Inhambane, Chapo pourrait devenir le premier président né après l'indépendance de la Mozambique.

Trois autres candidats pour le défier : l'ancien guérillero Ossufo Momade, leader de la Résistance nationale mozambicaine (Renamo) et déjà candidat à la présidence en 2019 ; Luther Simango, du Mouvement démocratique du Mozambique (MDM, la troisième force politique du pays) et Venancio Mondlane, candidat indépendant et soutenu par le parti Podemos.

Les électeurs sont particulièrement préoccupés par la corruption, la pauvreté et le chômage. La sécurité, notamment dans le nord du pays où des attaques terroristes ont eu lieu, est également une priorité pour de nombreux électeurs. Les résultats de cette élection pourraient donc avoir des répercussions importantes sur la direction politique et économique du Mozambique.

L'élection présidentielle du 9 octobre 2024 est un moment décisif pour le Mozambique. Les résultats détermineront non seulement la direction politique du pays, mais également son avenir économique et social. Les regards sont désormais tournés vers les urnes, avec l'espoir d'un processus électoral transparent et inclusif.

Texte et voix : Silvere BOSSIEI