Actualité africaine/Burkina Faso : vers la légalisation du mariage traditionnel?

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Actualité africaine/Burkina Faso : vers la légalisation du mariage traditionnel?

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Selon Bassolma Bazié, ministre d’Etat chargé de la fonction publique du Burkina Faso, le mariage traditionnel doit avoir la même valeur que celui fait devant un officier de l’Etat civil.

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06 Juin 2024


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Selon Bassolma Bazié, ministre d’Etat chargé de la fonction publique du Burkina Faso, le mariage traditionnel doit avoir la même valeur que celui fait devant un officier de l’Etat civil.

Car traditionnellement, le mariage se définit comme une union entre un homme et une femme. Vu sous cet angle, le mariage qu’il soit civil, religieux ou coutumier, devrait avoir le même poids devant les juridictions.

Continuant dans son argumentation, le ministre insistera en ces termes : « Le gouvernement est en train d’envisager voire même a déjà envisagé et est très bien avancé dans la relecture du Code des personnes et de la famille (CPF) de notre pays, pour faire en sorte que dans les années à venir, sans même avoir grands moyens, on peut devant les parents au village envoyer un représentant de l’État, ce qu’on appelle le PPS d’habitude, le formaliser et l’inscrire pour être reconnu officiellement comme un mariage pour tout le monde ».

Cependant pour protéger sa progéniture et sa famille en cas de tragédie ou autre contraintes, la loi burkinabè exige qu’il y ait un mariage avec une représentation de l’État, c’est-à-dire un mariage civil.

Mais en tout état de cause, il faut trouver une solution aux autres formes d’unions non reconnues par la loi. En cela, Bassolma Bazié, précise : « Nous le disons parce que des moments dans la gestion administrative de la carrière de certains Burkinabè qui servent avec vaillance l’esprit de sacrifice de l’État. On se retrouve dans certaines situations des fois douloureuses et l’administration a des difficultés de s’en sortir tout simplement. Parce que l’intéressé n’a pas eu le temps ou probablement n’a pas eu l’occasion de concrétiser un acte qui permet de dire à la société qu’il vivait avec une personne ou deux autres personnes ».

Cette initiative du gouvernement burkinabè a pour objectif de favoriser un retour aux sources et être en adéquation avec les coutumes et les traditions.

 

« Je ne peux pas comprendre que je vais mettre des enfants au monde…avec deux ou femmes…et dans une affaire qui m’emmène devant la justice, on appelle mon nom et on dit célibataire. Célibataire et pourtant parmi ceux même qui veulent m’écouter, il y a mes enfants qui sont devenus des magistrats », a-t-il soutenu.

C’était à l’occasion du mariage collectif initié par l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM) que Bassolma Bazié, ministre d’Etat chargé de la fonction publique a tenu ces propos à l’endroit des énarques, le 30 mai 2024 à Ouagadougou.

Texte : SACRE Abel

Voix : Rita GUEYO